« Il ne nous appartient pas, dans cette grande affaire de l’unité de l’Allemagne, de fixer celle des Puissances qui manifeste le moins d’exigences pour prendre la direction du futur Etat fédéral : ce sera celle qui se manifestera comme la plus efficace. Or, si nous considérons les deux grands États allemands, il apparaît que la Prusse nous apporte une population allemande d’un seul tenant, ce dont l’Autriche est bien incapable ; et sur cela il ne peut y avoir aucune espèce de doute. Par contre nous devons reconnaître… que le gouvernement prussien ne nous facilite pas notre action en vue de réaliser l’unité allemande…
Mais, Messieurs, de même que la nécessité où nous nous trouvons, en tant que Prussiens, de devoir combattre pour nos droits constitutionnels donne toute sa valeur à notre vie politique, de même est-il dans le destin du peuple allemand de combattre pour son unité et de ne la devoir qu’à lui-même. (…)
Je pense que nous devons avoir constamment à l’esprit ce qui suit : nous ne travaillons pas pour les dynastes allemands, ni pour les Hohenzollern, ni pour les Habsbourg, nous ne travaillons que pour nous, pour le peuple allemand… »