Quelques personnalités qui ont marqué le XXe siècle à des titres divers.

Biographies

Yasser Arafat (1929-2004)


Homme politique palestinien qui fonda, en 1965 l’OLP (Organisation de libération de la Palestine). Prônant à l’origine la lutte armée contre Israël (prise d’otages d’athlètes israéliens lors des Jeux de Munich) et ne reconnaissant pas l’Etat d’Israël, il finira par devenir plus pragmatique et mena de nombreuses négociations lors de processus de paix israélo-palestinien. Il réussit le tour de force de faire accepter par la communauté internationale le principe de la création d’un Etat palestinien indépendant. Figure incontournable de la lutte des Palestiniens, il est élu président à la tête de l’Autorité palestinienne en 1996. Assigné à résidence au siège de l’Autorité Palestinienne (AP) à Ramallah dès 2001, la fin de son règne est marquée par son impuissance à faire face à la montée du mouvement terroriste Hamas, la corruption de l’AP, une attitude mouvante concernant la condamnation des actes terroristes et une gestion des territoires très discutables.

Ben Laden (1957-2011)


Chef du réseau terroriste islamiste Al Qaida, Ben Laden est issu d’une riche famille saoudienne, à la tête d’une très grosse entreprise de construction liée à la famille royale d’Arabie Saoudite. Engagé durant une décennie en Afghanistan, il participe à la mise en place d’une lutte armée coordonnée contre les soviétiques. Dès le retrait de l’armée rouge (1989) il devient un héros pour beaucoup de saoudiens et se radicalise religieusement. Désapprouvant la politique de la famille royale saoudienne lors de l’invasion du Koweit en 1990, il s’exile au Soudan et, utilisant son réseau d’anciens combattants « afghans », il met en place le premier attentat anti-américain en 1992. en 1996, il appelle à attaquer les intérêts américains partout dans le monde. Tenu pour responsable des attentats du 11 septembre 2001 à New York, il ne les a jamais revendiqué même s’il s’en est réjouit. Réfugié au nord du Pakistan, il a plusieurs fois été annoncé mort par divers services secrets. avant qu’une opération des forces spéciales des États-Unis ne l’abatte le 2 mai 2011.

Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938)


Homme politique turc surnommé « Atatürk » (père des Turcs), il mena la guerre d’indépendance turque contre les Alliés suit à l’effondrement de l’empire ottoman. Au pouvoir en 1922, jugeant la tradition islamique rétrograde, il abolit le califat, interdit les établissements d’enseignements musulmans, modernise et laïcise le pays d’une main de fer. L’islam n’est plus religion d’Etat, la polygamie est abolie, tout comme le port du voile et les femmes obtiennent le droit de vote en 1934 déjà. Figure très respectée en Turquie, il est un modèle pour les réformateurs du monde musulman et un épouvantail auprès des mouvements intégristes.

Aythollah Khomeiny (1902-1989)


Chef religieux ultraconservateur opposé à la modernisation et à l’occidentalisation de l’Iran voulue par le chah, accusé d’un attentat contre le souverain, il vécut en exil en Turquie, en Irak puis en France. Créant un gouvernement révolutionnaire en exil et s’attirant les faveurs des chiites irakiens et des opposants iraniens, il revient à Téhéran en 1979 après la chute du chah, fut nommé « Guide suprême de la Révolution » et proclama l’instauration d’une république islamique. Il mena l’Iran d’une main de fer et disposa jusqu’à sa mort d’une influence sur le monde islamique en général et chiite en particulier. Aujourd’hui encore le système mis en place sous Khomeiny perdure, les religieux exerçant le pouvoir suprême, les politiques ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent.

Gabal Abd el-Nasser (1918-1970)


Homme politique égyptien qui renversa le roi Farouk en 1952. En tant que premier ministre adjoint, puis président de la République, il lutta contre le colonialisme et se rapprocha de l’URSS. Il nationalisa le canal de Suez, ce qui déclencha une crise internationale, et voulut unir les peuples arabes contre Israël, mais son socialisme l’opposait aux royaumes arabes et des tensions apparurent rapidement entre l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Il échoua dans sa lutte contre Israël (Guerre des Six Jours en 1967) mais resta très populaire en Egypte ainsi que dans les pays du tiers monde.