« Ce qui s’est passé au congrès de Paris prouve deux choses : 1. que l’Autriche est décidée à persister dans son système d’oppression et de violence envers l’Italie ; 2. que les efforts de la diplomatie sont impuissants à modifier son système. Il n’y a que deux partis à prendre ou se réconcilier avec l’Autriche et le pape, ou se préparer à déclarer la guerre à l’Autriche dans un avenir peu éloigné. Si le premier parti était préférable, je devrais à mon retour à Turin conseiller au roi d’appeler au pouvoir des amis de l’Autriche et du pape. Si, au contraire, la seconde hypothèse est la meilleure, mes amis et moi nous ne craindrons pas de nous préparer à une guerre terrible, à une guerre à mort (…). Nous devons (…) envoyer à l’Autriche un ultimatum qu’elle ne puisse accepter, et ouvrir les hostilités.

L’empereur Napoléon III ne peut pas être contre cette guerre. Il la désire dans le fond de son coeur. En voyant l’Angleterre décidée à entrer en lice, il nous aidera certainement. (…) »

Lettre de Cavour au ministre de la Justice, 12 avril 1856