Armoiries du pape Grégoire XVI, auteur de cette encyclique —>
« A cela se rattache la liberté de la presse, liberté la plus funeste, liberté exécrable, pour laquelle on n’aura jamais assez d’horreur et que certains hommes osant, avec tant de bruit et tant d’insistance, demander et étendre partout. Nous frémissons, vénérables Frères, en considérant de quels monstres de doctrines, ou plutôt de quels prodiges d’erreurs nous sommes accablés ; erreurs disséminées au loin et de tous côtés par une multitude immense de livres, de brochures et autres écrits, petits il est vrai en volume, mais énormes en perversité, d’où sort la malédiction qui couvre la face de la Terre et fait couler nos larmes.
Nous avons appris que dans des écrits répandus dans le public, on enseigne des doctrines qui ébranlent la fidélité, la soumission due aux princes et qui allument partout les torches de la sédition ; il faudra donc bien prendre garde que trompés par ces doctrines les peuples ne s’écartent des sentiers du devoir. Que l’on considère attentivement que selon l’avertissement de l’Apôtre : il n’est point de puissance qui ne vienne de Dieu : et celles qui existent ont été établies par Dieu ; ainsi résister au pouvoir, c’est résister à l’ordre de Dieu ; et ceux qui résistent attirent sur eux la condamnation. »
in Encyclique Mirari Vos 15 août 1832. Citée par J. Michon. Les documents pontificaux sur la démocratie et la société moderne, Rieder Ed.