La dislocation de la majorité monarchiste par suite du rapprochement de nombreux orléanistes avec les républicains conservateurs allait permettre le vote des lois constitutionnelles fondamentales de la IIIe République :
– l’amendement Wallon voté à une voix de majorité le 30 janvier 1875 qui reconnaissait l’instauration de la République.
– la loi du 24 février 1875 sur l’organisation du Sénat,
– la loi du 25 février 1875 sur l’organisation des pouvoirs publics,
– la loi du 16 juillet 1875 sur les rapports des pouvoirs publics.
(informations trouvées dans Michel Mourre, « Dictionnaire encyclopédique d’histoire », éd. Larousse-Bordas, 1996, art. « République (troisième) », p. 4682-4683)
Professeur à la Sorbonne et député au centre-droit, Wallon propose le 30 janvier un article additionnel déclarant : » Le président de la République est élu par le Sénat et la Chambre. » Voté à une voix de majorité, (353 contre 352), l’amendement Wallon marque l’entrée officielle de la République dans les textes constitutionnels.
» Dans la situation où est la France, il faut que nous sacrifions nos préférences, nos théories. Nous n’avons pas le choix. Nous trouvons une forme de gouvernement, il faut la prendre telle qu’elle est ; il faut la faire durer. (…) Si la monarchie est possible, si vous pouvez montrer qu’elle est acceptable, proposez-la… Si au contraire, elle ne paraît pas possible, eh bien, je ne vous dis pas : proclamez la République. Mais je vous dis : constituez le gouvernement qui se trouve maintenant établi. Je ne vous demande pas de le déclarer définitif ; qu’est-ce qui est définitif ? Mais ne le déclarez pas non plus provisoire. Faites un gouvernement qui ait en lui les moyens de vivre. »
Source : Henri Wallon, Discours du 30 janvier 1875.