Dans un article paru en 1995 dans Sciences humaines, Abderrahim Lamchichi, maître de conférence à l’université de Picardie Jules Verne, expliquait à contre-courant des idées reçues que le monde musulman voyait plus souvent le politique utiliser le religieux que l’inverse et qu’aucune réelle doctrine politique n’avait été établie à la mort du prophète.
L’intérêt de cet article réside dans le parallèle à établir entre une Chrétienté où la distinction du clerc et du laïc ne commence qu’au Moyen-Age, avec la réforme grégorienne, contre l’idée reçue d’un christianisme qui porterait dans son ADN le sécularisme ou la laïcité, pourtant douloureusement arrachés aux Églises dans les sociétés de culture chrétienne par les mouvements laïques et séculiers.
On comprend à la lecture de ce texte que le stéréotype du rôle de l’islam en politique se révèle commun aux islamistes et aux islamophobes.

Sciences humaines, n°51, juin 1995 - Ce numéro est désormais épuisé chez l'éditeur.
Sciences humaines, n°51, juin 1995 - Ce numéro est désormais épuisé chez l'éditeur.
Abderrahim Lamchichi, «Pouvoir et religion selon l’islam», Sciences humaines, n°51, juin 1995, p. 10-15. Ce numéro est aujourd’hui épuisé sur le site de Sciences humaines.



Abderrahim Lamchichi, Pouvoir et religion selon l'islam, Sciences humaines, n°51, juin 1995, p. 10-15.
Abderrahim Lamchichi, Pouvoir et religion selon l'islam, Sciences humaines, n°51, juin 1995, p. 10-15.