Laval justifie la Relève
« Je veux vous parler, aujourd’hui, avec simplicité et avec une grande franchise. Nous vivons des moments difficiles, nous aurons encore à subir des privations. Ce moment durera autant que durera la guerre (…). De cette guerre surgira inévitablement une nouvelle Europe (…).
Pour construire cette Europe, l’Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d’autres, consentir d’immenses sacrifices et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse : pour la jeter dans la bataille, elle va la chercher à l’usine et aux champs.
Je souhaite la victoire allemande, parce que, sans elle, le bolchevisme demain s’installerait partout. (…)
Ouvriers de France ! C’est pour la libération des prisonniers que vous allez travailler en Allemagne !
C’est pour notre pays que vous irez en grand nombre ! C’est pour permettre à la France de trouver sa place dans la nouvelle Europe que vous répondrez à mon appel.
Cette guerre, je l’ai déjà dit, n’est pas une guerre comme les autres. C’est une révolution d’où doit surgir un monde nouveau. Vous n’avez rien à redouter, mais tout à espérer du régime qui s’instituera chez nous. Une République plus jeune, plus humaine, plus forte, doit naître ; le socialisme s’instaurera partout en Europe, et la forme qu’il trouvera en France sera dessinée par notre caractère national.
Français, un grand soldat, dont toute la vie est un exemple de sacrifices et de discipline, préside aux destinées de notre patrie. Je vous parle ce soir en son nom. Le Maréchal vous dirait que la France n’a jamais laissé l’Histoire se faire sans elle et qu’on ne remonte des abîmes du malheur que par les sentiers du courage. »
Pierre Laval, Discours radiodiffusé du 22 juin 1942 (cité dans « Les Nouveaux temps », 24 juin 1942).
Autre extrait du même discours sur la Rélève
« J’ai la volonté de rétablir avec l’Allemagne et avec l’Italie des relations normales et confiantes.
De cette guerre surgira inévitablement une nouvelle Europe. On parle souvent d’Europe, c’est un mot auquel, en France, on n’est pas encore très habitué. On aime son pays parce qu’on aime son village. Pour moi, Français, je voudrais que demain nous puissions aimer une Europe dans laquelle la France aura une place qui sera digne d’elle.Pour construire cette Europe, l’Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d’autres, consentir d’immenses sacrifices et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans la bataille, elle va la chercher à l’usine et aux champs.
Je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout.
Quand je vous dis que cette politique est la seule qui puisse assurer le statut de la France et garantir son développement dans la paix future, vous devez me croire et me suivre.
Ainsi donc, comme je vous le disais le 20 avril dernier, nous voilà placés devant cette alternative : ou bien nous intégrer, notre honneur et nos intérêts vitaux étant respectés, dans une Europe nouvelle et pacifiée, ou bien nous résigner à voir disparaître notre civilisation (…) Seule l’adhésion du pays peut faire d’une politique sensée une politique que féconde. Je sais l’effort que certains d’entre vous doivent faire pour admettre cette politique. L’éducation que nous avons généralement reçue dans le passé ne nous préparait guère à cette entente indispensable (…)
Pendant ce temps (…) le chômage s’aggrave. De nombreux ouvriers sont sans travail alors que l’Allemagne a un besoin urgent de main d’oeuvre. Dans cette situation, un nouvel espoir se lève pour nos prisonniers.
(…) C’est la relève qui commence. Ainsi, s’établissent dès maintenant entre les collectivités humaines les plus importantes de notre pays les sympathies profondes sur lesquelles se constituera notre société nouvelle.
Ouvriers de France, c’est pour la libération des prisonniers que vous allez travailler en Allemagne ! C’est pour notre pays que vous irez en grand nombre. C’est pour permettre à la France de trouver la place dans la nouvelle Europe que vous répondrez à mon appel. (…) La reconnaissance de la nation montera vers vous.
Cette guerre, je l’ai déjà dit, n’est pas une guerre comme les autres. C’est une révolution d’où doit surgir un monde nouveau. Vous n’avez rien à redouter, mais tout à espérer du régime qui s’ins-tituera chez nous. Une République plus jeune, plus humaine, plus forte, doit naître. Le socialisme s’instaurera partout en Europe, et la forme qu’il trouvera en France sera dessinée par notre caractère national.
Français, un grand soldat, dont toute la vie est un exemple de sacrifices et de discipline, préside aux destinées de notre patrie. Je vous parle ce soir en son nom. Le Maréchal vous dirait que la France n’a jamais laissé l’Histoire se faire sans elle et qu’on ne remonte des abîmes du malheur que par les sentiers du courage. »
Pierre Laval , discours du 22 juin 1942, paru dans Les Nouveaux Temps, 24 juin 1942.