La légende qui en inspira d’autres et dont on possède trois tablettes du VIIe ou VIe siècle AEC sans savoir de quand date réellement cette histoire. On notera que le bitume sert aussi à étanchéifier le bateau d’Atrahasim / Ut-Napishtim (selon la langue) avant d’y faire monter les animaux et les hommes qui échapperont à la colère des dieux auteurs du Déluge.
Bronze de Sargon l'Ancien ou Naram-Sin, c. 2300, musée national de Bagdad.
Bronze de Sargon l'Ancien ou Naram-Sin, c. 2300, musée national de Bagdad.

La légende de Sargon l’Ancien

Sargon l’Ancien, roi d’Agadè (ou Akkad) vivait à la fin du IIIe millénaire AEC, vers 2300-2200 mais les trois tablettes mentionnant sa légende datent du VIIe-VIe siècle, au temps des Assyriens ou de la Babylone des jardins suspendus.

Je suis Sargon, le roi puissant, le roi d’Agadé. Ma mère était une grande prêtresse. Mon père, je ne le connais pas […] Ma mère me conçut et me mit au monde en secret. Elle me déposa dans un panier de roseaux, dont elle scella l’ouverture avec du bitume […]

Elle me jeta dans l’Euphrate sans que j’en puisse sortir […] Le fleuve me porta ; il m’emporta jusque chez Aqqi, le porteur d’eau. Aqqi, le porteur d’eau, en plongeant son seau me retira du fleuve. Aqqi, le porteur d’eau, m’adopta comme son fils et […] me mit à son métier de jardinier. Alors que j’étais ainsi jardinier, la déesse Ishtar s’éprit de moi et c’est ainsi que pendant cinquante-six ans, j’ai régné sur le royaume […]

Tablettes, c. VIIe-VIe siècle AEC, in Joan Goodnick-Westenholz, Legends of the Kings of Akkade : the texts, Winona Lake, Ind., Eisenbrauns, 1997, p. 37-49 ; Jean-Jacques Glassner (dir.), Chroniques mésopotamiennes, Les Belles Lettres, 1993 .