« Bonjour,
Cela fait quelques temps déjà que j’envisage de faire mieux connaître la Suisse aux européens qui l’entourent. Pourquoi ? Parce que ce pays, qui est le mien mérite mieux que les clichés éculés qu’il véhicule, parce qu’il mérite mieux aussi que le mépris dont il fait souvent l’objet. Et puis, quand un français de Lyon me dit « vous parlez vraiment bien le français » ou qu’un Normand me demande « s’il y a des refuges alpins en Suisse » ou encore qu’un londonien se demande si la langue de Lausanne est l’allemand, je me dis que ce blog sera utile à certains, à plus d’un titre.
Commençons par un peu d’histoire. Rien de mieux que le passé pour comprendre le présent et construire l’avenir. Par rapport à d’autres nations européennes, la Suisse n’est pas un pays très vieux, puisque sa naissance est située en 1291. Qu’elle est la situation régionale les années qui ont précédé le pacte de 1291?
Comme on peut le voir sur cette carte, tout le centre de l’Europe occidentale est occupée par le Saint-Empire Romain Germanique, entouré de rouge. Ce pays, ou plus ce patchwork de principautés (plus de 600) comprend les pays modernes suivants: l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, une grande partie de l’Italie, une bonne partie de la France, les Pays-Bas, la Belgique, une grande partie de la Pologne.
A la fin du 13ème siècle, les habitants des régions montagneuses étaient plus indépendants que les habitants des plaines. Cela était dû, entre autres, à leur isolement, les voies de communications étant presque totalement absentes dans les Alpes, sauf quelques cols connus des romains déjà.
C’est à cette période que des hommes avisés se rendirent compte que les quelques chemins qui traversaient les Alpes prenaient de l’importance en raison du trafic commercial qui commençait à y circuler de plus en plus. Quelques uns d’entre eux décidèrent de s’unir pour mettre en commun leurs forces, économiques d’abord, puis politiques et militaires. Ceci afin de déjouer les dessins des seigneurs de Habsbourg, décidés à reprendre la main sur ces territoires. En effet, quelques décennies plus tôt, l’empereur avait accordé aux habitants de ces vallées, l’immédiateté impériale, une sorte d’autonomie administrative, dans le cadre de l’Empire. Le chemin et le col du Saint-Gothard prenait de plus en plus d’importance et ces nobles virent bien les profits qu’ils pourraient en tirer. C’est alors que trois hommes conclurent, au nom des communautés qu’ils représentaient, le pacte de 1201, acte fondateur de la Confédération helvétique.
Le serment du Grütli (1er août 1291)
L’histoire et la légende nous présente donc cette alliance d’une manière très romantique. Il y avait certainement une part de ‘patriotisme’ dans cet acte. Mais la défense des intérêts financiers de ces hommes compta certainement aussi pour beaucoup.
En ce début d’histoire de la Suisse, ce sont donc trois vallées et leurs possessions qui formèrent la première alliance: Uri (prononcer: Ouri), Schwyz et Unterwald (prononcer Ounterwald).
Les trois premiers cantons de la Suisse.
Ces trois petits territoires formèrent donc la première alliance helvétique, en quelque sorte les ‘Etats-Unis d’Europe’. Pour la première fois, des citoyens ‘libres’ entrevirent une communauté de destin et unirent leurs forces pour vivre ce destin ensembles.
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Tous les textes ci-dessus sont repris de
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Concepteurs
Sandro Cesa, CO de Pérolles
Bernard Gasser, CO de Jolimont
DICS Fribourg
avril 2009
droit d’auteur
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