» Jamais, non jamais, depuis que des êtres humains vivent en société, une catastrophe semblable n’aura retenti dans le monde; jamais le délire (…) n’aura été poussé à ce degré de sinistre sauvagerie. Ils ont commencé par l’assassinat du 18 mars (1), ils ont régné par la terreur et la dilapidation ; pendant deux mois, ils ont fait de Paris le rendez-vous de toutes les perversités faméliques, de toutes les infamies, de tous les aventuriers de l’Europe accourus à la curée. (…)
Notre première pensée doit être pour cette armée qui a fait son devoir avant autant de simplicité virile que d’abnégation. (…)
Elle put envelopper peu à peu l’émeute dans un cercle de feu et de fer, marcher au but désigné à son intrépidité sans dévier un instant. (Et cela jusqu’à) la funèbre citadelle du Père-Lachaise où elles (les dernières bandes de la Commune) sont allées expirer sous les coups victorieux de nos soldats. Nous devons à ces opérations aussi douloureuses que nécessaires exécutées avec autant d’héroïsme que de prudence, nous leur devons d’avoir retrouvé nos généraux, et nos soldats, notre armée française enfin. »
in Charles de Mayade, La Revue des Deux Mondes
1) Les généraux Lecomte et Thomas ont été fusillés quand Paris s’est soulevé pour empêcher que soient retirés les canons rassemblés par la Garde Nationale.