Remarque : ce texte a été traduit par des élèves de la classe 3Sa du collège (=lycée) de Saussure au printemps 2000 dans le cadre d’un travail de groupe. Les extraits choisis de l’original anglais trouvé sur Internet sont donnés en-dessous. Cette traduction, corrigée pour quelques petits détails par mes soins sur des suggestions de Laurence Hauck, n’est pas professionnelle, mais elle mérite votre intérêt et votre indulgence… Vous pouvez de vous-même l’amender sur certains points !
Extraits de l’allocution radiodiffusée du président Franklin Delano Roosevelt le 28 avril 1942 à 22:00
«Mes compatriotes américains :
Presque cinq mois se sont écoulés depuis que nous avons été attaqués à Pearl Harbor […]
Nous réalisons que la guerre est devenue ce qu’Hitler avait proclamé qu’elle serait – une guerre totale.
Tout le monde ne peut pas avoir le privilège de combattre nos ennemis dans des régions éloignées du monde.
Tout le monde ne peut pas avoir le privilège de travailler dans une usine de munitions ou un chantier naval, ou dans des champs, ou dans des mines pour produire les armes ou les matières premières dont ont besoin nos forces armées.
Mais il y a un front et une bataille où chacun aux États-Unis – chaque homme, chaque femme, chaque enfant – peut être actif, et aura le privilège de le rester tout au long de la guerre. Ce front est ici, à la maison, dans la vie de tous les jours, dans nos tâches quotidiennes. Ici, à la maison, chacun aura le privilège de faire toute l’abnégation qui est nécessaire, non seulement pour approvisionner nos soldats, mais aussi pour maintenir la structure économique de notre pays forte et sûre pendant et après la guerre. Cette volonté requiert, bien sûr, l’abandon du luxe, mais aussi de beaucoup d’autres sortes de confort […]
Construire les usines, acheter du matériel […], faire les milliers de choses nécessaires dans une guerre – tout coûte beaucoup d’argent, plus d’argent que n’en n’a jamais dépensé une nation durant la longue histoire de l’humanité.
Nous dépensons maintenant, uniquement pour les desseins militaires, une somme d’environ cent millions de dollars par jour. Mais, avant que cette année ne soit terminée, ce taux presque incroyable de dépenses sera doublé.
Tout cet argent doit être dépensé – et rapidement – si nous tenons à produire […] les quantités énormes d’armes de guerres dont nous avons besoin. Mais les dépenses de ces sommes colossales présentent un grave danger pour notre économie nationale […]
Hier, j’ai soumis au Congrès des États-Unis un programme en 7 points, un programme dont les principes généraux pris ensemble peuvent être appelés politique économique nationale dont l’objectif est de maintenir le coût de la vie à un bas niveau. Je les répète maintenant dans les grandes lignes.
Premièrement. Nous devons, par de lourdes taxes, maintenir les profits personnels et ceux des entreprises à des taux raisonnablement bas.
Deuxièmement. Nous devons fixer les plafonds des prix et des loyers.
Troisièmement. Nous devons stabiliser les salaires.
Quatrièmement. Nous devons stabiliser les prix de l’agriculture.
Cinquièmement. Nous devons mettre des milliards supplémentaires dans les « Bons de Guerre » (1).
Sixièmement. Nous devons rationaliser les denrées essentielles.
Septièmement. Nous devons décourager les paiements à crédit, et encourager les remboursement des dettes et des hypothèques […]
Comme je l’ai dit au Congrès hier, « sacrifice » n’est pas exactement le bon mot à employer pour décrire ce programme d’abnégation de soi. Quand, à la fin de cette grande bataille nous aurons sauvegardé notre mode de vie libre, nous n’aurons fait aucun « sacrifice ».
Le prix pour la civilisation n’est pas trop élevé. Si vous en doutez, demandez aux millions de gens qui vivent aujourd’hui sous la tyrannie de l’hitlérisme […]
J’userai tous les pouvoirs exécutifs que je possède afin d’appliquer la politique établie. S’il devient nécessaire de demander n’importe quelle loi supplémentaire pour atteindre notre objectif qui est d’empêcher une spirale dans les coûts de la vie de tous les jours, je le ferai […]
Comme nous sommes à la maison en train de méditer nos propres devoirs, nos propres responsabilités, pensons et pensons profondément à l’exemple fourni par nos hommes qui se battent. Nos soldats, nos marins sont membres d’unités bien disciplinées.
Mais ils sont encore et pour toujours des individus – des individus libres […]
Ils sont les États-Unis d’Amérique.
C’est pourquoi ils se battent.
Nous sommes aussi les États-Unis d’Amérique.
C’est pourquoi nous devons travailler et faire des sacrifices.
C’est pour eux. C’est pour nous. C’est pour la victoire.»
(1) Les Bons de Guerre (War Bonds) sont des emprunts lancés par l’état pour que l’épargne privée soutienne l’effort de guerre.
Extraits de l’original anglais
« MY FELLOW AMERICANS :
It is nearly five months since we were attacked at Pearl Harbor.(…)
We realize that the war has become what Hitler originally proclaimed it to be – a total war.
Not all of us can have the privilege of fighting our enemies in distant parts of the world.
Not all of us can have the privilege of working in a munitions factory or a shipyard, or on the farms or in fields or mines, producing the weapons or the raw materials that are needed by our armed forces.
But there is one front and one battle where everyone in the United States-every man, woman, child-is in action, and will be privileged to remain in action throughout the war. That front is right here at home, in our daily lives, in our daily tasks. Here at home everyone will have the privilege of making whatever self-denial is necessary, not only to supply our fighting men, but to keep the economic structure of our country fortified and secure during the war and after the war. This will require, of course, the abandomnent not only of luxuries but of many other creature of comforts. (…)
To built the factories, to buy the materials,(…), to do all the thousand of things necessary in a war – all cost a lot of money, more money than have ever been spent by any nation at any time in the long history of the world.
We are now spending, solely for war purposes, the sum of about one hundred million dollars every day in the weeks. But, before this year is over, that almost unbelieviable rate of expenditure will be doubled.
All of this money has to be spent-and spent quickly-if we are to produce (…) the enormous quantities of weapons of war which we need. But the spending of these temendous sums presents grave danger of disaster in our national economy.(…)
Yesterday I submitted to the Congress of the United States a seven-point program, a program of general principles which taken together could be called the national economic policy for attaining the great objective of keeping the cost of living down. I repeat them now in substance.
First. We must, through heavier taxes, keep personal and corporate profits at a low reasonable rate.
Second. We must fix ceilings on prices and rents.
Third. We must stabilize wages.
Fourth. We must stabilize farm prices.
Fifth. We must put more millons into War Bonds.
Sixth. We must ration all essential commodities which are scarce.
Seventh. We must discourage installment buying, and encourage paying off debts and mortgages.(…)
As I told the Congress yesterday, « sacrifice » is not exactly the proper word with which to describes this programm of self denial. When, at the end of these great struggle we shall have saved our free way of life, we shall have made no « sacrifice ».
The price for civilisation is not too high. If you doubt it, ask those millions who live today under the tyranny of Hitlerism.(…)
I shall use all of the executive power that I have to carry out the policy laid down. If it becomes necessary to ask for any additional legislation in order to attain our objective of preventing a spiral cost of living, I shall do so.(…)
As we here at home contemplate our own duties, our own responsabilties, let us think and think hard of the example which is being set for by our fighting men. Our soldiers and sailors are members of well discilpined units.
But they are still and forever individuals-free individuals.(…)
They are the United States of America.
That is why they fight.
We too are the United States of America.
That is why we must work and sacrifice.
It is for them. It is for us. It is for victory. »
« Radio Adress of the President, My Fellow Americans », in http://www.mhrcc.org/fdr/chat21.html (original en entier)