Le 3 juin 1943, l’un des journaux du NSDAP, la Mitteldeutsche Nationalzeitung, publie un article sur « la question tzigane », liée selon son auteur, à la « question juive ».
« Au moment où les peuples de l’Europe du Sud-Est s’attachent à la solution de la question juive selon des principes raciaux plus ou moins reconnus, la question tzigane est désormais abordée en tant que deuxième problème d’une saine politique des populations dans l’espace sud-est-européen. (…) Le comportement ouvertement asocial et la prolifération extraordinaire des Tziganes ont pour conséquence que dans la plupart des pays du Sud-Est européen, des voix de plus en plus fortes se font entendre qui réclament que cette question soit réglée de façon la plus rapide et la plus fondamentale possible. La plus grande difficulté réside dans le fait que le Tzigane, de par sa particularité raciale, dédaigne aussitôt les bienfaits d’une implantation durable. Contrairement au Juif, il ne cherche à « posséder » que le strict nécessaire. (…) Il empêche le travail de reconstruction en Europe du Sud-Est et c’est pour cette raison que la question tzigane, à son tour, exige aujourd’hui qu’une solution lui soit apportée. »
Cité par : Peter Longerich. « Nous ne savions pas. » Les Allemands et la Solution finale. 1933 – 1945. Paris, Editions Héloïse d’Ormesson, 2008, pp. 360 – 361.