« A la veille d’élire le premier magistrat de la République, mon nom se présente à vous comme un symbole d’ordre et de sécurité. (…) Si j’étais nommé président, je ne reculerais devant aucun danger, devant aucun sacrifice, pour défendre la société si audacieusement attaquée (…) et mon concours est acquis d’avance à tout gouvernement juste et ferme qui rétablisse l’ordre dans les esprits comme dans les choses, qui protège efficacement la religion, la famille, la propriété, bases éternelles de tout ordre social, qui provoque les réformes possibles, calme les haines, réconcilie les partis (…).

Quant aux réformes possibles, voici celles qui me paraissent les plus urgentes : admettre toutes les économies qui (…) permettent la diminution des impôts les plus onéreux au peuple ; encourager les entreprises qui (…) peuvent (…) donner du travail aux bras inoccupés ; pourvoir à la vieillesse des travailleurs (…) ; introduire dans nos lois industrielles les améliorations qui tendent à fonder le bien-être de chacun sur la propriété de tous (.. ).

Avec la guerre, point de soulagement à nos maux ; la paix serait donc le plus cher de mes désirs (…).

Songer à la dignité nationale, c’est songer à l’armée dont le patriotisme si noble et si désintéressé a été souvent méconnu. Il faut, tout en maintenant les lois fondamentales de notre organisation militaire, alléger et non aggraver le fardeau de la conscription. »