» Nous, les républicains radicaux, nous voulons la République pour ses conséquences : les grandes et fécondes réformes qu’elle entraîne. Le but que nous proposons, c’est l’accomplissement de la grande rénovation de 1789, inaugurée par la bourgeoisie française et abandonnée par elle avant son achèvement; c’est le rétablissement de la paix sociale par le seul développement de la justice et de la liberté : la paix républicaine.
Quelle meilleure mesure d’ordre que la mise en pratique des libertés nécessaires ? Quelle plus sage mesure d’ordre et de justice que la réforme de l’impôt, qu’une équitable répartition de ses charges ? Comment mieux rapprocher les classes sociales que par l’instruction générale, qui réunira les hommes de notre race dans un commun sentiment patriotique de solidarité ? Quels conflits pourront surgir quand le prêtre restera dans l’Église, le magistrat dans le prétoire, l’instituteur dans l’école ? »
Source : Georges Clemenceau (1841-1929), par Jean-François Raffaelli.
