«Mais dans l’invraisemblable histoire que constitue l’Amérique, jamais aucune fausseté n’a entaché l’espoir. Car lorsque nous avons surmonté des épreuves apparemment insurmontables ; lorsqu’on nous a dit que nous n’étions pas prêts, ou qu’il ne fallait pas essayer, ou que nous ne pouvions pas, des générations d’Américains ont répondu par un simple credo qui résume l’esprit d’un peuple.
Oui, nous pouvons.
Ce credo était inscrit dans les documents fondateurs qui déclaraient la destinée d’un pays.
Oui, nous pouvons.
Il a été murmuré par les esclaves et les abolitionnistes ouvrant une voie de lumière vers la liberté dans la plus ténébreuse des nuits.
Oui, nous pouvons.
Il a été chanté par les immigrants qui quittaient de lointains rivages et par les pionniers qui progressaient vers l’ouest en dépit d’une nature impitoyable.
Oui, nous pouvons.
Ce fut l’appel des ouvriers qui se syndiquaient ; des femmes qui luttaient pour le droit de vote ; d’un président qui fit de la Lune notre nouvelle frontière ; et d’un King qui nous a conduits au sommet de la montagne et nous a montré le chemin de la Terre promise.
Oui, nous pouvons la justice et l’égalité. Oui, nous pouvons les chances et la prospérité. Oui, nous pouvons guérir cette nation. Oui, nous pouvons réparer ce monde.
Oui, nous pouvons.
Alors demain, en portant cette campagne au Sud et à l’Ouest, en apprenant que les luttes des ouvriers du textile à Spartanburg ne sont pas si éloignées des difficultés de ceux qui font la plonge à Las Vegas, que les espoirs d’une petite fille dans une école qui tombe en ruine à Dillon sont identiques aux rêves du garçon qui fait son apprentissage à l’école de la rue à Los Angeles, nous nous rappellerons qu’il se passe quelque chose en Amérique, que nous ne sommes pas aussi divisés que notre politique nous le laisse croire, que nous sommes un seul peuple, une seule nation, et ensemble, nous entamerons le prochain grand chapitre de l’histoire de l’Amérique par trois mots qui retentiront d’une côte à l’autre, d’un océan radieux à l’autre…
Oui. Nous pouvons.»
Discours de campagne dans le New Hampshire, 10 janvier 2008.