Nombres d’observateurs ne cessent de répéter que la présence juive, apparaît en pointillés dans la mémoire française et européenne tout comme dans les programmes scolaires. Si un Capétien expulse les juifs, n’est-ce pas parce qu’il y a une présence juive ? Si la Révolution amène l’Émancipation, c’est donc qu’il y avait des juifs. Sait-on seulement que les juifs ont introduit en France le chocolat et que le Code noir colbertien les excluait explicitement du commerce des Isles de l’Amérique françoise ? Dans le récit secrété par les différents programmes, les juifs n’apparaissent guère que comme objets d’actes antisémites mais ne paraissent pas exister hors de cela, leur identité semblant réduite aux souffrances endurées pendant des siècles, principalement par les Ashkénazes. Les extraits ci-dessous font le récit de ce qui va de la Révolution à la Troisième République. On remarquera le décalage entre l’état de la société des Français juifs sous l’Empire et la vision de Napoléon qui les considère au prisme de la Bible. On notera que les auteurs n’emploient pas de majuscules pour « juif » qui renvoie d’abord à une communauté religieuse (on n’utilise pas de majuscules pour les chrétiens et les musulmans). On conseillera ainsi de réserver les majuscules aux récits où le terme renvoie à un ethnonyme, par exemple en mettant en parallèle Juifs et Arabes de la Palestine mandataire (1920-1948). Le terme « laïc » désigne un non-membre du clergé. il ne doit pas être confondu avec « laïque» qui désigne un partisan de la laïcité.
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