Depuis 1903, le Tour de France s’est imposé non seulement dans l’Hexagone, mais aussi dans le monde, comme un événement-pahre du mois de juillet. Considéré comme la course de vélo la plus prestigieuse du monde, vitrine du patrimoine français, spectacle gratuit, le Tour fut parfois le reflet des tensions géopolitiques d’une époque (l’arrivée du Tour à Metz de 1907 à 1910, dans une Alsace-Lorraine allemande en est un exemple).
Le Tour, qui se déroule sur trois semaines en juillet, a contribué à rendre populaires un certain nombre de coureurs qui sont devenus des légendes du sport à part entière et ce, en dépit des difficultés des étapes, des drames et des affaires de dopage. L’article d’Albert Londres intitulé « Les forçats de la route » publié en 1924 dans Le Petit Parisien, contribua au mythe. Mais, pour les politiques entre-autres, c’est également la compétition où il faut être vu pour compter.
Le Tour est également une source d’inspiration musicale. En 1978, le groupe britannique Queen est à Montreux aux Studios Mountains, pour enregistrer son septième album studio, qui prendra le titre de Jazz. Le passage du Tour inspire à Freddie Mercury le titre Bicycle Race. Dès les années 60, quelques chansons rendent un hommage plus explicite au Tour de France et à ses coureurs, avec en tête, Raymond Poulidor [1936-2019] pour lequel au moins sept chansons ont été consacrées.
Parmi ces dernières, celle de Didier Barbelivien intitulée Les héros de juillet se distingue par son texte et ses références qui rendent hommage au spectacle du tour et à ses coureurs légendaires, mais aussi à toute la caravane et à certaines étapes devenues mythiques comme celle du Tourmalet.
Les héros de juillet
Je viens de là, de cette enfanceDe Lozère de Loire-atlantiqueQue traversait le Tour de FranceEt sa caravane héroïqueTous ces joueurs d’accordéonAssis sur le toit des voituresÇa passait comme un tourbillonDans la poussière de l’aventureJacques Anquetil et PoulidorFausto Coppi Louison BobetEn haut d’la côte de ChateaufortDansaient les héros de juilletJe viens de là, des fleurs sauvagesDes fermes voisines des étangsOn guettait les hommes de courageEt les jouets lancés aux enfantsTant de couleurs, tant de maillotsEt dans un concert de KlaxonCaméraman sur les motosLes hauts-parleurs au maximumEddy Merckx comme Bernard HinaultLaurent Fignon Bernard ThevenetMême le dernier des porteurs d’eauÉtait un héros de juilletLes Gimondi Roger PingeonDes Pyrénées au TourmaletL’empreinte des roues sur le goudronLa marque des héros de juilletRobert Chapatte Antoine BlondinComme des millions de gens je penseIls savaient tous ils savaient bienDans la légende et la souffranceC’qu’est de gagner un Tour de FranceC’qu’est de gagner un Tour de France