Mussolini (portrait) : [photographie de presse] / Agence Meurisse

PAMPHLET DE PROPAGANDE FASCISTE DE 1929

EXTRAITS

PRÉFACE

« Il arrive parfois, pour des raisons professionnelles ou par curiosité, de lire dans les journaux italiens, encore trop nombreux hélas, d’étranges inexactitudes, tant sur le plan des concepts que sur celui de l’expression, à propos du Parti et du Régime. Ces inexactitudes révèlent une préoccupante incompréhension des principes fondamentaux du Fascisme. (…)
Et si tout cela se passe chez les gens cultivés, chez les commentateurs de la doctrine, il est évident que le risque de confusions est encore plus grand dans l’esprit des humbles ou des « amateurs ».
Il est donc nécessaire de fixer, dans une forme élémentaire, les concepts les plus importants de notre structure politique.
Ce livre, préparé par le « camerata  » Berlutti, n’a que cette modeste visée. Il s’adresse aux très jeunes et au peuple. Avec humilité, en ayant recours au texte unique et parfait, celui des discours du Duce, il présente sous une forme simple et claire les réponses aux questions que chacun peut poser dans le sage désir de connaître la lumière de notre foi en la Patrie.

Augusto Turati, secrétaire du Parti national fasciste

LE FASCISME, C’EST LE SALUT DE LA PATRIE

Quand et comment naquit le Fascisme ?

Le Fascisme naquit après la guerre mondiale, lorsque l’Italie n’eut point la paix qu’elle méritait, lorsque les déserteurs furent amnistiés et lorsque les héros furent l’objet de moqueries, furent blessés et tués. Lorsque les communistes, arrogants et cruels, prirent le contrôle de certaines régions d’Italie, que les champs furent abandonnés, que les usines furent désertées et que les grèves augmentaient la misère, Benito Mussolini s’écria : – Ça suffit ! et les Italiens dignes de ce nom se serrèrent autour de lui.

N’y avait-il pas alors un gouvernement ?

Il n’y avait pas un vrai gouvernement, il y avait des hommes qui cherchaient à éviter certaines responsabilités, plutôt que de les assumer. Le peuple voyait, jugeait et attendait le moment de se débarrasser de ces hommes.

Le Fascisme était-il donc déjà né dans le peuple ?

Oui. Avant d’être dans les hommes peu nombreux qui se serrèrent autour du Duce, le Fascisme était dans la conscience de la Nation, qui perçut le danger et jugea que le Gouvernement était impuissant à la sauver.
Voilà pourquoi si peu d’hommes purent soulever toute la nation.

Pourquoi le peuple fut-il tout de suite à côté du Duce ?

Justement parce qu’Il était l’expression de la Patrie qui ne voulait pas mourir : Il personnifiait le sentiment du peuple trahi et la volonté tenace de la Race (lignée).

Il y eut donc un changement de gouvernement ?

En octobre 1922, il n’y eut pas un simple changement de gouvernement, mais une profonde révolution politique, morale, sociale.

Pourquoi le Fascisme préféra-t-il la révolution aux voies légales ?

Parce qu’un nouveau gouvernement n’aurait pas résolu le problème ; il l’aurait seulement renvoyé.
Seulement une révolution, qui donne au Fascisme tout le pouvoir, pouvait assurer la continuité de l’expérience, jusqu’à la réalisation complète de l’objectif.

Quels furent les premiers résultats de l’avènement du Fascisme ?

Le désordre intérieur céda la place à un Gouvernement ; l’indiscipline dans les usines cessa ; les grèves cessèrent ; toute la production du pays fut remise en activité ; on insuffla aux fonctionnaires un plus grand sens du devoir et des responsabilités ; on remit énergiquement de l’ordre dans la marche des fonctions de l’Etat, des Provinces et des Communes.

Qu’est-ce le Fascisme aujourd’hui ?

Aujourd’hui le Fascisme est un mouvement syndical qui regroupe toutes les forces productrices de la Nation obéissant à la même loi et à la même idée. C’est un mouvement politique avec des millions d’inscrits qui ont tous la même foi adamantine. C’est un mouvement militaire avec une vraie armée de Chemises Noires. Et tout cela est fondu dans une dévotion quasi religieuse : la dévotion à la Patrie.

Le Fascisme n’est-il donc pas un parti ?

Si, mais il n’est pas seulement un parti, il est aussi une foi, qui a conquis le peuple italien.

Cette foi pourra-t-elle modifier le peuple italien ?

Cette foi modifiera profondément l’esprit du peuple italien : elle lui donnera un nouveau mode de vie.

Quel est ce mode de vie ?

Vivre courageusement, dangereusement ; avoir du dégoût pour la vie confortable et molle, être toujours prêt à oser, tant dans la vie privée que dans la vie collective ; aimer la vérité et avoir le mensonge en horreur ; aimer la sincérité franche et avoir en horreur tout ce qui est sournois ; être toujours orgueilleux d’être italien ; travailler avec discipline ; respecter l’autorité.

Est-ce que le Fascisme veut imposer ce mode de vie ?

Le Fascisme l’a déjà imposé pour forger la grande Italie de nos poètes, de nos guerriers, de nos martyrs. D’un peuple qui vieillissait satisfait d’intérêts mesquins, le Fascisme a fait un peuple nouveau qui a un but superbe à atteindre.

Puisque le Fascisme veut bâtir, pourquoi parfois détruit-il ?

Si parfois il détruit, c’est pour préparer les fondations de l’édifice futur. Comme le maçon ne peut pas construire s’il n’a pas bien aplani et libéré le terrain des cailloux et des ronces, de même le Fascisme ne pourrait pas construire s’il subsistait encore l’ancienne mentalité, les vieilles »camarillas », les vieux intérêts égoïstes.

Quel est le but ultime ?

Le siècle passé a été le siècle de notre indépendance. Le siècle actuel doit être le siècle de notre puissance : puissance dans tous les domaines, de la matière et de l’esprit.

Que faut-il pour atteindre ce but ?

Il faut seulement que les miliciens de l’idée fasciste aient la volonté de l’atteindre à n’importe quel prix.

DE LA MANIERE DONT LES MILICIENS DOIVENT SERVIR L’IDEE FASCISTE

(…)

LA NATION ET SES BASES

Qu’est-ce que la Nation ?

Plus de 50 millions d’Italiens qui ont le même langage, les mêmes coutumes, le même sang, le même destin, les mêmes intérêts : une unité morale, politique et économique qui se réalise intégralement dans l’Etat fasciste : voilà la Nation.

Mais un citoyen peut-il vivre seul à l’écart de la Nation ?

Vivre seul par amour de la tranquillité signifie se désintéresser de la Nation par égoïsme, et cela est lâche et donc ce n’est pas fasciste.
De plus, il est impossible de vivre à l’écart de la vie de la Nation.

Pourquoi cela est-il impossible ?

C’est impossible, même si on le voulait, parce que ce n’est pas possible de renier sa propre mère.
(…)

Y a-t-il aussi un intérêt qui nous lie à la Nation ?

Quelle que soit la destinée de la Nation, un fils reste toujours dévoué ; mais si la Nation vit en paix et dans la concorde, si elle est laborieuse, prospère et riche, il est évident que tous ceux qui sont en elle en bénéficieront. Voilà l’intérêt qui nous lie à la Nation.

Que faut-il pour que la Nation soit puissante ?

On n’atteint pas la puissance sans la discipline, sans la collaboration intelligente, rationnelle, quotidienne de toutes les énergies. C’est seulement de cette façon que la nation apparaîtra comme une armée unie, encadrée, solide, sereine et silencieuse.
(…)

Quelles sont les bases de la Nation d’après le Fascisme ?

Le Fascisme considère comme bases de la Nation : le Statut, la Monarchie, l’Eglise, le Parlement, l’Armée.

Qu’est-ce que le Statut ?

Le Statut c’est le pacte entre le Roi et l’Italie, stipulé en 1848, quand l’Italie était formée du Piémont, de la Ligurie, de la Sardaigne et de la Savoie.
(…)

Qu’est-ce que la Monarchie pour le Fascisme ?

La Monarchie c’est le symbole sacré, glorieux, traditionnel, millénaire de la Patrie.

Pourquoi la Révolution fasciste n’a-t-elle pas touché à la Monarchie ?

Parce qu’elle représente la continuité historique de la Nation et remplit donc une tâche d’une importance incalculable.
Non seulement la Révolution fasciste n’a pas touché à la Monarchie, elle la rendue plus solide et plus auguste.

Et la Monarchie s’est-elle opposée au Fascisme ?

Elle ne s’y est pas opposée, elle n’aurait pas pu, puisque le Fascisme s’était fixé comme but, avant tout, de rétablir le prestige de l’autorité. Du reste, la Maison de Savoie ne s’est jamais opposée à la volonté populaire. En octobre 1922, elle a permis d’injecter dans les artères fatiguées de l’Etat parlementaire, le courant impétueux et nouveau du Fascisme, issu de la Guerre et exalté par la Victoire.

Pourquoi l’Eglise est-elle considérée comme l’une des bases de la société nationale ?

Parce que la Religion est le patrimoine sacré des peuples et l’Eglise en est le pouvoir suprême.

Que reconnaît le Fascisme à l’Eglise ?

Le Fascisme lui reconnaît ce pouvoir suprême, son universalité, sa liberté nécessaire dans le domaine religieux, sa force morale immense, exercée dans le monde. Le Fascisme a imposé et impose dans la vie publique le plus grand respect pour l’Eglise.

Est-ce que l’Eglise a une signification particulière pour le Fascisme ?

Pour le Fascisme, la tradition latine et impériale de Rome est représentée aussi par le Catholicisme, qui est une idée universelle irradiant le monde depuis Rome.
(…)

L’ETAT FASCISTE

Qu’est-ce que l’Etat ?

L’Etat c’est l’organisation politique et juridique de la Société Nationale, il se manifeste dans une série d’institutions d’ordres différents.

Mais, avec plus de précision, d’après le Fascisme, qu’est-ce que l’Etat ?

D’après le Fascisme, l’Etat c’est l’Autorité suprême qui subordonne les activités et les intérêts de chaque citoyen à l’intérêt général de la Nation.
Cette autorité se concrétise dans le pouvoir exécutif.

Les intérêts de la Nation coïncident-ils, dans ce cas, avec les intérêts de l’Etat ?

Oui. L’Etat ne peut qu’être l’expression unitaire, absolue de la volonté, de la puissance et de la conscience de la Nation, elle-même expression de la race, et tout ce qui est inclus dans les frontières de la Nation doit être soumis à l’autorité de l’Etat. L’Etat, ainsi défini, a non seulement le devoir mais encore le droit de fixer les normes, les voies et les lois avec lesquelles, et au travers desquelles, l’activité des classes et des individus est nettement déterminée.
(…)

Est-ce que cette nouvelle conception de l’Etat se heurte à d’anciennes conceptions ?

Oui. Elle se heurte à la conception marxiste et à la conception libérale de l’Etat, les deux basées sur des erreurs fondamentales.

Quelle est l’erreur fondamentale du marxisme ?

L’erreur fondamentale du marxisme est de croire que dans l’Etat il n’y a que deux classes : celle des ouvriers et celle des capitalistes. Erreur encore plus grave : croire que ces deux classes sont en éternel conflit entre elles. Ce conflit peut exister, mais il est momentané et non systématique.
(…)

Les capitalistes ne sont-ils pas les ennemis du prolétariat ?

Selon la doctrine socialiste, les capitalistes ce sont les bourreaux, les vampires du pauvre prolétariat. Selon la doctrine fasciste, les capitalistes modernes sont des capitaines d’industrie, de très grands organisateurs ; des hommes qui ont et doivent avoir un sens des responsabilités civiques et économiques très profond, des hommes dont dépend la destinée de milliers et de dizaines de milliers d’ouvriers.

Et qu’est-ce que la propriété ?

La propriété n’est pas un vol, comme le prétend la basse littérature socialiste, elle est souvent le résultat de l’épargne et des peines de gens, qui se sont astreints à des épreuves très dures, se privant souvent du nécessaire, pour accumuler ce pécule, qu’ils ont parfaitement le droit de transmettre à leurs descendants.

Quelle est l’erreur fondamentale de l’Etat libéral ?

L’erreur fondamentale de l’Etat libéral est de garder la neutralité la plus absolue devant les compétitions collectives des citoyens, qui peuvent ainsi se combattre jusqu’à l’anéantissement réciproque, en frappant ainsi l’Etat lui-même.

Quelles étaient les relations entre le peuple et l’Etat avant le Fascisme ?

Pendant les années du régime démo-libéral, les masses travailleuses se méfiaient de l’Etat, dont l’autorité ne leur était point bénéfique : elles étaient en dehors de l’Etat et, par conséquent, elles agissaient sans tenir compte de l’Etat, leur ennemi de tous les jours et de toutes les heures.
(…)

Par quoi, l’ancien Etat a-t-il été remplacé ?

L’ancien Etat, désormais enterré, a été remplacé par l’Etat corporatiste national, l’Etat qui enregistre, contrôle et met en accord les intérêts de toutes les classes sociales.
(…)

Quel est le fondement de l’Etat fasciste ?

Le fondement de l’Etat fasciste, c’est l’Etat fort : c’est-à-dire l’Etat capable de se défendre et de défendre la Nation de toutes les attaques.

Le concept d’Etat fort ne se heurte-t-il pas au concept de liberté ?

Le concept d’Etat fasciste se heurte certainement à l’ancien concept de liberté, selon lequel un citoyen peut tout, même conspirer impunément contre l’Etat, outrager les institutions et nier la Patrie.
(…)

Quoi qu’il en soit, la liberté n’est-elle pas un droit du citoyen ?

Dans la conception fasciste, la liberté n’est pas un droit du citoyen, c’est un devoir du citoyen. C’est le devoir du citoyen de juger librement, de travailler librement, de servir librement la Nation.
La liberté n’est pas une concession du Gouvernement : c’est une conquête que les citoyens doivent faire sur eux-mêmes, pour se rendre absolument libres de toute autre idée, de tout parti, devant la Patrie.

Quelle est la liberté que le Fascisme ne pourra jamais donner ?

Si par liberté l’on entend le droit de suspendre tous les jours le rythme tranquille et ordonné du travail de la Nation ; si par liberté l’on entend le droit de conspirer contre l’Etat ; si par liberté l’on entend le droit d’offenser les symboles de la Religion, de la Patrie et de l’Etat, cette liberté là, le Fascisme ne la concédera jamais.

Quelles sont donc les libertés du Fascisme ?

Celle de travailler, celle de posséder, celle d’honorer publiquement Dieu, celle d’exalter la Patrie et les institutions, celle d’avoir la conscience de soi et de son propre destin, celle de se sentir un peuple fort et non pas un simple satellite de la cupidité et de la démagogie d’autrui. Voilà les libertés, autrefois compromises ou perdues, que le Gouvernement fasciste a redonnées au peuple italien.

LE CAPITAL ET LE TRAVAIL

Pourquoi le travail est-il un devoir social ?

Le travail est un devoir social parce que celui qui travaille ne fait pas seulement son intérêt, mais collabore aux intérêts de la Nation.

Le sort du travailleur est-t-il donc lié à celui de la Nation ?

Oui. Le sort du peuple travailleur est intimement lié à celui de la Nation. Si la Nation devient grande, le peuple aussi devient grand et riche : si la Nation périt, le peuple aussi se meurt.
C’est à cause de cette raison sociale supérieure que la collaboration entre le capital et le travail est indispensable.

Par quoi cette collaboration est-elle réglée dans l’Etat fasciste ?

Par la « Charte du Travail ».
(…)

Quels buts a-t-on atteints grâce à la « Charte du Travail » ?

Après des siècles de luttes féroces et stériles, on a atteint l’harmonie entre les différentes classes : la solidarité entre tous les citoyens face aux intérêts supérieurs de la Patrie.
Ces intérêts constituent les limites de tout droit individuel, de celui de la propriété à celui du travail et du salaire.

LA VIE ET LA FORCE DE L’ITALIE FASCISTE

La foi, la discipline, le travail, la production vont-ils suffire pour assurer l’avenir, le bien-être et la puissance de l’Italie et des Italiens ?

Non, tout cela doit s’appuyer sur la vitalité et sur la natalité du peuple italien. Il faut rappeler que la première force d’une nation, la possibilité de sa puissance et de son bien-être réside dans le nombre de ses enfants.

Mais le peuple italien n’est-il pas le plus prolifique ?

Ce n’est pas vrai, la vérité est différente et elle est triste : en Italie aussi, les naissances diminuent.
Ce mouvement de diminution n’est pas seulement progressif, mais il s’accélère chaque année davantage. Les morts dépassent les naissances. Les berceaux sont vides, les cimetières s’agrandissent.

Comment expliquer alors que les villes deviennent de plus en plus peuplées ?

Elles deviennent de plus en plus peuplées non pas grâce à leur vertu propre, mais à cause du fait que les campagnards y affluent. C’est comme cela que l’on crée le désert dans les champs : mais quand le désert s’étend (…) la ville est prise à la gorge : ni ses commerces, ni ses industries ne peuvent rétablir l’équilibre irrémédiablement perdu, puisque les familles rurales, qui avant étaient prolifiques, devenues citadines, deviennent stériles.

Comment pourra-t-on empêcher la diminution des naissances ?

Il a été démontré que la stérilité des citadins est en relation directe avec l’augmentation démesurée des villes.
Il faut, par toutes les lois favorables, garder les paysans et les ouvriers aux champs et dans les petits centres ; assainir toutes les contrées aujourd’hui malsaines pour donner la possibilité aux ruraux de travailler et de vivre ; il faut aider, avec différentes mesures, les familles nombreuses.
Ceci, ce n’est pas ce que le régime fera, mais ce qu’il a déjà fait ou qu’il est en train de faire.
(…)

Et si on ne réussissait pas ?

(…)
Toute l’ oeuvre de la révolution fasciste tomberait dans le néant.

Pourquoi ?

Parce que, à un certain moment, les champs, les écoles, les casernes, les navires, les usines n’auront plus d’hommes.
Mais la natalité sera ce qui distinguera le peuple fasciste des autres peuples européens, elle révélera sa vitalité et sa volonté de transmettre cette vitalité dans les siècles.

Mais y aura-t-il de la place et du travail pour des millions d’Italiens supplémentaires ?

Oui, le Duce l’a dit.
Dans une Italie entièrement assainie, cultivée, irriguée, disciplinée, c’est-à-dire fasciste, il y a de la place et du pain pour 10 millions d’hommes supplémentaires. 60 millions d’Italiens feront sentir le poids de leur masse et de leur force dans l’histoire du monde.
(…)

LA PATRIE DANS LE MONDE

Quels sont les fondements de la politique fasciste ?

Ils sont au nombre de deux : la dignité et l’utilité nationale. Le Fascisme ne fera jamais une politique étrangère qui ne sauvegarde jalousement la dignité de l’Italie ; ou qui n’en sauvegarde ouvertement les justes intérêts.
Il suit donc une politique de paix, mais pas de suicide.

Que signifie exactement : politique de paix, mais pas de suicide ?

Cela signifie une politique qui vise sincèrement et volontairement au maintien de la paix, sans pour autant compromettre l’honneur et l’intérêt, c’est-à-dire la vie de la Nation, au nom de fausses idéologies.

Quelles sont ces fausses idéologies ?

C’est une fausse idéologie que le droit l’emporte toujours sur la violence, que le bien triomphe toujours du mal ; ce sont de fausses idéologies la paix perpétuelle et universelle, la fraternité des peuples, etc. etc.
(…)

La Société des Nations n’est-elle pas suffisante pour garantir la justice et la paix ?

Admettons que la Société des Nations ait la bonne intention d’assurer la paix ; cependant les moyens dont elle dispose ne donnent aucune certitude quant à sa bonne réussite.

Un désarmement général n’assurerait-il pas la paix ?

On ne peut s’opposer à toute tentative de désarmement, mais il faut être prudent et circonspect.
Pour l’instant le Fascisme (…) ne croit pas à la possibilité du désarmement. (…)

Nous aurons donc d’autres guerres ?

Personne ne peut savoir ce que l’avenir réservera à l’Italie. Le Gouvernement fasciste veut sincèrement la paix (…) Mais désirer la paix et oeuvrer pour son maintien ne signifie pas nier les égoïsmes démesurés, les jalousies, les envies, les rancoeurs internationales.
L’Italie a le devoir précis de se tenir prête à sa défense.

Que signifie se tenir prêt à sa défense ?

Pour être prêt à toute éventualité, il est nécessaire d’aguerrir l’Armée, la Marine, l’Aviation et la Milice.

Cela suffira-t-il ?

Non. Il ne sera possible de faire une politique étrangère de dignité et de fermeté que si la nation donne quotidiennement un spectacle de discipline de fer à l’intérieur et à l’extérieur des frontières politiques.

Pourquoi également à l’extérieur des frontières ?

Parce que les citoyens italiens qui vivent hors de la Patrie doivent être les meilleurs collaborateurs du Gouvernement dans la politique étrangère.

Et comment ?

Si les Italiens qui résident à l’étranger donnent un exemple quotidien d’honnête activité laborieuse, de dignité, d’orgueil national jaloux, de discipline civique, de fraternité au-delà des classes et des partis, de respect des lois du pays d’accueil, ils donnent la preuve la meilleure du bon droit de l’Italie à collaborer pour la civilisation du monde.
Bref, les Italiens de l’étranger doivent être les propagandistes de leur Patrie, pour en garder haut le prestige et en faciliter l’expansion spirituelle toujours plus large.

Que signifie expansion spirituelle ?

Notre Italie, qui a toujours été un maître de civilisation, doit faire connaître aux autres peuples les produits de son esprit, c’est-à-dire sa langue, son art, ses livres, ses découvertes, ses inventions, son travail : bref, sa civilisation.

Comment peut-on résumer la nouvelle politique étrangère italienne ?

Elle se résume à cette nécessité, qui doit toujours être présente dans l’esprit de ceux qui gouvernent et du peuple : être inexorablement forts, unis, productifs.
L’union donne du prestige au Gouvernement qui parle au nom du peuple ; la force soutient le prestige du Gouvernement, le travail productif affranchit la Nation et rend le Gouvernement vraiment indépendant.

LE DUCE

Que faut-il pour la bonne réussite de la grande oeuvre de reconstruction nationale ?

Pour la bonne réussite de la grande oeuvre de reconstruction nationale, il faut le sacrifice enthousiaste de tout le peuple italien uni, guidé et éclairé par la volonté de fer de Benito Mussolini.

Qui est Benito Mussolini ?

Benito Mussolini est le Duce du Fascisme et le Chef du Gouvernement fasciste. Il est le fils bien aimé de la Patrie renouvelée : Il est Celui (sic) qui réussit à la sauver du précipice vers lequel elle courait avec les yeux bandés, et maintenant il la conduit pour atteindre des buts superbes, dignes du passé.

Pourquoi est-il Duce du Fascisme ?

Parce que c’est lui qui a créé le Fascisme, c’est lui le défenseur invaincu de la Patrie contre ses fils bâtards et ses ennemis extérieurs, c’est lui le champion tenace du droit de l’Italie.

Pourquoi est-il Chef du Gouvernement ?

Parce que seul le Chef du Fascisme, qui avait vaincu les différents partis qui traînaient l’Italie à la ruine, pouvait recueillir le misérable héritage des Gouvernements précédents et sur les misères d’un passé triste et mesquin reconstruire l’avenir. Ce fut ce que le peuple comprit qui l’appela à grande voix, ce fut ce que comprit le Roi qui lui confia le gouvernement du Pays.

D’où vient alors son pouvoir ?

Le pouvoir de Benito Mussolini vient à la fois du Roi et du Peuple.

Quand Mussolini est-il né ?

Mussolini est né en 1883. Parmi les hommes politiques qui conduisent les grandes nations du monde, Il (sic) est le plus jeune et le plus grand.

Où est-il né ?

Il est né à Predappio, dans la province de Forlì ; mais peu importe où il est né. Il est le fils de l’Italie et l’Italie toute entière l’adore comme le meilleur de ses fils.

Vient-il d’une famille noble ?

Non : son père était un forgeron qui pliait sur l’enclume le fer ardent. Lui-même, tout petit, aidait son père dans son dur et humble labeur.

Et comment a-t-il pu monter si haut ?

Avec sa volonté tenace, sa constante et infatigable activité, sa confiance sereine dans ses propres forces, son amour ardent pour la Patrie et pour le Peuple.

Quelles sont ses ambitions ?

Il n’a aucune ambition personnelle.
Sa seule ambition est celle de rendre fort, prospère, grand et libre le peuple italien.

Quel est donc son grand but ?

Faire en sorte qu’au XXème siècle Rome redevienne le centre de la civilisation latine, la dominatrice de la Méditerranée, le phare pour tous les gens.

Aime-t-il donc le peuple ?

Il l’aime jalousement, mais sévèrement : il ne cherche pas à le flatter avec la rhétorique sonore des belles phrases, mais à l’éduquer à la virilité de la volonté : et si demain il était nécessaire d’être dur avec lui, il saurait l’être.

Aime-t-il les enfants ?

Beaucoup. C’est à eux qu’il réserve sa plus tendre affection. Il voit dans les enfants d’aujourd’hui le futur de la Patrie, et il veut et il oeuvre pour qu’ils soient dignement préparés pour ce futur.
(…)

Quel est le devoir des Italiens envers Mussolini et la Révolution fasciste ?

Il se résume à ceci : « Je jure d’exécuter sans discuter les ordres du Duce et de servir avec mes forces et, si nécessaire, avec mon sang la cause de la Révolution fasciste ».  »

(SOURCE: l’original en italien se trouve à l’URL http://www.ilcircolino.it/fascismo/index.htm ; ce site se présente comme un site historique, mais il est très probablement inspiré par des sympathies fascistes.
Traduction d’un tiers de l’original par A. Cairoli, révision par Ph. Durand. )