» Il nous surgit des alliés dans les plus petits villages – non de ces braillards d’estaminet qui sont la peste du parti républicain de province, mais des paysans semi-bourgeois, indépendants par situation, et qui, depuis 1870, ont réfléchi et apprennent à lire. Les roués qui nous gouvernent le savent bien, et c’est pour cela qu’ils nous enlèvent, l’un après l’autre, tous nos journaux.  »

Source : Lettre de Jules Ferry à Jules Simon, 2 novembre 1874.

 » Les populations des campagnes sont le fond même de la société française, elles ne constituent pas seulement un immense réservoir de labeur et d’épargne ; elles sont encore un réservoir d’hommes, et c’est en plongeant leurs racines dans ces couches profondes que la bourgeoisie, les ouvriers des villes et ceux mêmes qui s’appelaient autrefois les classes dirigeantes se renouvellent incessamment.

De là sortent nos soldats, nos instituteurs, nos commerçants, nos industriels : c’est, pour notre société, une base solide, et, pour la République, une assise en granit que ce suffrage universel des paysans !  »

Source : Discours de Jules FERRY à Bordeaux le 30 août 1885.