L’explication de texte en histoire médiévale
Nous proposons une méthode qui peut être utile pour une interprétation correcte et judicieuse d’un texte.
Voici, avant de commencer quelques conseils préliminaires :
Attention de ne pas rédiger une dissertation à propos du texte.
Ne pas se limiter à examiner uniquement certains éléments ou termes du texte, celui-ci doit être étudier dans son intégralité.
Il faut garder à l’esprit la question suivante : »Que nous apprend le texte ? ».
Le commentaire comprend trois parties :
– l’introduction,
– l’explication proprement dite
– la conclusion.
I) L’introduction
Elle comprend la définition du document, l’analyse et le contexte historique.
1) La définition du document.
Il faut préciser brièvement la nature du document (texte narratif, historique, biographique; document juridique ou législatif…).
Certains points doivent être soulignés :
L’authenticité du document (les faux et les copies d’époque sont nombreux).
La date (souvent difficile à déterminer, étant donné les méthodes médiévale de datation).
La présentation de l’auteur qui doit être la plus complète possible.
La langue employée doit aussi être prise en compte.
La conséquence de cet examen doit être une appréciation très exacte de la foi que l’on peut accorder au document et de sa portée en tant que source.
2) L’analyse.
L’analyse est la partie la plus difficile, c’est l’exercice type de l’archiviste.
C’est un résumé aussi bref que possible ou il ne faut ni paraphraser le texte ni le trahir par l’introduction de commentaires plus ou moins subjectifs.
Il faut faire en sorte que le résumé puisse remplacer le texte si celui-ci venait à disparaître.
L’analyse ne doit pas dépasser une dizaine de lignes.
3) Le contexte historique.
Il s’agit d’évoquer l’ambiance historique dans laquelle le document a été rédigé.
Il ne faut surtout pas tomber dans l’exposé général, par contre, il est important d’identifier les lieux, les personnages, et de commenter la date.
Il faut savoir choisir avec discernement les éléments strictement nécessaires à l’élaboration du contexte.
II) Le commentaire.
1) Le commentaire proprement dit.
Paradoxalement, c’est ce qu’il y a le plus facile à faire, si l’on a réussi ce qui précède.
Il faut bien sûr éviter à tout prix la paraphrase.
Il est judicieux de faire un commentaire général en ordonnant les idées selon les thèmes abordés dans le texte.
Il faut, à l’occasion, donner les explications que réclament certains termes ou certains passages.
2) Critique du document
Toute explication suppose une critique du document.
Il faut rechercher les sources utilisées par l’auteur, et la valeur historique de celles-ci.
III) Conclusion.
Dans la conclusion, on peut donner une évaluation définitive des apports du texte et de sa portée générale.
Auteur : Sidonie LAMEYRE, 611 Grande Rue, 34980 SAINT-GÉLY-DU-FESC (France)