Appel à la jeunesse pour la guerre
« 15 novembre 1914. Aujourd’hui, je le crie bien fort, la propagande contre la guerre est la propagande de la lâcheté.
La tâche des socialistes révolutionnaires ne pourrait-elle pas être de réveiller la conscience endormie des multitudes et de jeter des pelletées de chaux vive à la face des morts et ils sont nombreux en Italie – qui s’obstinent dans l’illusion de vivre. (…)
C’est à vous, jeunesse de l’Italie, jeunesse des usines et des universités, jeunes d’années et jeunes d’esprit, jeunes qui appartenez à la génération à laquelle le destin a confié la tâche de « faire » l’histoire, c’est à vous que le jette mon cri d’appel, certain qu’il trouvera dans vos rangs un vaste retentissement, un écho d’ardentes sympathies.
Ce cri, ce mot que je n’aurais jamais prononcé en temps normal et qu’aujourd’hui je lance très haut, à pleine voix, sans détours, avec une foi certaine, c’est un mot formidable et fascinant : GUERRE ! »
B. Mussolini, Popolo d’Italia, 15 novembre 1914, in » le Fascisme italien « , M. Gallo, Textes et documents, 1965, institut pédagogique national.
EXTRAITS DE DISCOURS DE BENITO MUSSOLINI: AUX ORIGINES DE LA RHETORIQUE, DE L’IDEOLOGIE ET DE LA MYTHOLOGIE FASCISTE 1917 – 1918
29 octobre 1917
Après la déroute de Caporetto, s’associant à la campagne contre les défaitistes, Mussolini accuse le parlement et parle des « turpitudes du parlementarisme », de « Montecitorio et de ses dangereux charlatans. »
9 novembre 1917 Dans le même contexte, il écrit:
« Toute la nation doit être militarisée… Passons outre aux droits de la liberté individuelle… L’invasion du territoire est un deuil national. »
10 décembre 1917 A propos du parlement:
« C’est d’un grotesque effrayant, car 40 millions d’Italiens ne sont rien et 400 députés sont tout. »
24 février 1918
Discours publique à Rome:
« Je veux des hommes féroces. Je veux un homme féroce qui ait de l’énergie, l’énergie pour briser, l’inflexibilité pour punir, pour frapper sans hésitations, et d’autant mieux et d’autant plus que le coupable est haut placé. »
24 mai 1918
Troisième anniversaire de l’entrée en guerre, à Bologne:
« Combattants, Mesdames, Messieurs.
Sans l’occasion de la guerre la vertu de notre nation se serait éteinte… C’en est fini de représenter l’Italie avec un bonnet d’aubergiste… Nous sommes et nous voulons être un peuple de producteurs…
Nous les survivants, nous les rescapés, nous revendiquons le droit de gouverner l’Italie. »
1 novembre 1918
Saluant l’offensive victorieuse de l’armée italienne à Vittorio Veneto:
« C’est l’armée italienne qui achève la guerre par une marche triomphale. Ainsi conquise la victoire est belle, elle est italienne, elle est A NOUS! »
2 novembre 1918
« C’est par une victoire qui dépasse toutes celles des autres armées que l’Italie a donné le coup de grâce aux ennemis du genre humain. »
5 novembre 1918
Un jour après l’armistice:
« Notre guerre a été une guerre du peuple. Il s’est produit un choc épouvantable entre les forces du passé et celles de l’avenir. L’Italie, la nation de l’avenir, a écrasé les forces du passé, elle a arraché les barreaux à la vieille geôle des Habsbourg: elle a délivré les peuples. »
10 novembre 1918
Dans un café, à Milan, le jour du défilé de la victoire:
« Arditi! Compagnons d’armes! Je vous ai défendus quand le lâche philistin vous diffamait… L’éclair de vos poignards et le déluge de vos bombes fera justice de tous les misérables qui voudraient empêcher la marche de la plus grande Italie. Celle-ci est A VOUS, « a voi »! A NOUS, « a noi »! »
11 novembre 1918
Meeting à Milan:
« Mes frères des tranchées, citoyens, souvenez-vous-en, c’est ici que nous avons organisé le premier meeting en faveur de la guerre. Ici même…
Le drapeau italien flotte aujourd’hui du Brenner à Trieste, à Fiume, à Zara, les italianissimes…
Il faut que la victoire réalise aussi, à l’intérieur, les autres buts de la guerre: la rédemption des travailleurs. »
12 novembre 1918
Editorial du Popolo d’Italia :
« Tout homme qui a combattu et souffert est au-dessus des autres… Le bien a vaincu… voici la paix telle que nous la voulons, équitable… »
N.B.: toutes les citations sont traduites par Max Gallo et extraites de son ouvrage L’Italie de Mussolini , pages 74-78.
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