« Laissez-moi vous dire un mot à propos de la philosophie des réformes.

Toute l’histoire du progrès des libertés humaines montre que toutes les concessions faites à ses augustes revendications sont sorties de la lutte.

S’il n’y a pas de lutte, il n’y a pas de progrès.

Ceux qui prétendent défendre la liberté et déprécient l’agitation sont des hommes qui veulent des récoltes sans labourer le sol.

Ils veulent la pluie sans le tonnerre et les éclairs, ils veulent l’océan sans les terribles rugissements de ses eaux profondes.

La lutte peut être morale, ou elle peut être physique, ou elle peut être à la fois morale et physique, mais ce doit être une lutte.

Le pouvoir ne cède rien si on ne l’exige pas.

Il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais. »

Douglas Frederik. Mémoires d’un esclave américain