Les documents qui suivent sont extraits de l’ouvrage : La vie au continent noir par Félix Dubois, illustrations par Riou d’après les documents d’Adrien Marie, Paris, Hetzel, coll. « Bibliothèque d’éducation et de récréation », 1893 [prépublié dans L’Illustration, septembre à décembre 1893], 301 p.

L’auteur rencontre l’administrateur de la Méllacorée actuelle Guinée, M. Lamadon qui est en déplacement dans sa circonscription (page 141)

En févier 1891 il signe un « traité » avec l’almamy titre que portaient aux XVIIIe et XIXe siècles les chefs de guerre musulmans, roi local du Tamisso

« Le 2 février 1891 l’union existant entre le gouvernement français et le pays de Tamisso a été consacré de nouveau.
Le pavillon français a été arboré en présence des troupes françaises, de l’almamy du Iamisso, de tous les chefs du pays, et d’une population heureuse de bénéficier de l’alliance des Français. les traités passés avec le Tamisso sont confirmés.
_ Le pays de Tamisso qui est placé sous le protectorat français est situé dans les limites suivantes:
Au Nord la rivière Kora sépare le Tamisso du Sandou, de la rivière Lolo, de la province de Djambiloïa dépendance du Fouta Djallon.
A l’Est le Tamisso est séparé du Koukounia, pays également français, par la rivière Lolo. Cette frontière s’arrête sur la rivière Lolo au-dessus du village de Darcoyé?
Au Sud le Tamisso est séparé du Tambara par une ligne allant de la rivière Lolo au village de Yani qui appartient au Tamisso sur la rivière Kilimo, puis par une ligne allant de la rivière Kilimo à la rivière Kolé, au village de Fodéa qui appartient au Tamisso et ensuite par la rivière Kolé elle-même.
A l’Ouest, la frontière du Tamisso est constituée par la rivière Kolente (Grande Scarcies), entre le confluent de la rivière Kolé et celui de la rivière Kora.
L’almamy du Tamisso donnera aux Français qui voudraient venir s’établir dans le pays les terres qui seraient nécessaires.
Si le gouvernement français veut ouvrir des routes ou créer des chemins de fer dans le pays pour les besoins du commerce, il pourra disposer des terres qui seront nécessaires pour la création de ces routes ou chemins de fer.
Fait en quatre expéditions, deux écrites zen caractères arabes et deux en français. » (p. 191-192)

reproduction du traité en arabe p 197