Le procès des membres du « groupe » Manouchian en février 1944 à Paris fut conçu par les Allemands, avec  la collaboration du gouvernement de Vichy, comme une opération de propagande visant à démontrer le caractère terroriste, apatride, juif  et anti-français de la Résistance armée. (1)

Au centre de cette campagne, se trouve la célèbre affiche rouge tirée à 15.000 exemplaires et placardée sur Paris et dans d’autres villes de province. Mais, à  cette campagne de propagande par l’image, s’ajouta celle de la presse collaborationniste et sans doute celle de la radio.  Les textes ci-dessous en sont deux exemples.

Ces deux articles ont été publiés dans des journaux locaux, au début du mois de mars 1944, soit une dizaine de jours après l’exécution au Mont Valérien des condamnés à mort du groupe Manouchian. Le premier apparaît en page 1 de La Croix de la Lozère, hebdomadaire catholique dont la publication est soumise au contrôle de l’évêque de Mende, François-Louis Auvity, qui s’est distingué, parmi l’épiscopat français, comme l’un des plus fervents partisans de la Collaboration. Il est douteux que l’affiche rouge ait été placardée à Mende, département rural de moyenne montagne peu peuplé. Le deuxième article, publié en page 1, est issu de L’informateur de Seine-et-Marne, bi-hebdomadaire départemental centré sur Fontainebleau.

Ce qui frappe ici, c’est la grande  ressemblance des deux articles : même titre, même structure, même  première phrase et surtout même message. Les articles ont donc été rédigés selon un canevas venu de plus haut, peut-être du secrétariat d’État à l’Information et à la Propagande du gouvernement de Vichy, dirigé depuis janvier 1944 par le très collaborationniste Philippe Henriot.

On remarque que ces deux articles sont une déclinaison écrite du message diffusé par  l’Affiche rouge : les résistants sont des terroristes étrangers et apatrides, Juifs pour la plupart, à la solde du bolchevisme soviétique et dont les victimes sont avant tout des Français.  Tout ce qui pourrait provoquer un soupçon de compassion chez les lecteurs est passé sous silence ; par exemple qu’il y a une femme parmi les 24 condamnés à mort ou bien que la sentence a déjà été exécutée, le 21 février.

Comme pour l’Affiche rouge,  on ignore l’impact réel de ces articles sur l’opinion publique.

(1) : pour une mise au point détaillée sur l’histoire du groupe Manouchian, Y  ici


Le vrai visage du terrorisme

 

Le Tribunal militaire allemand de Paris vient de juger un groupe de vingt-quatre terroristes, coupables de cinquante deux attentats et assassinats qui ont provoqué la mort de cent cinquante personnes et qui ont fait six cents blessés, en grande partie des Français. Vingt trois de ces criminels ont été condamnés à mort, après des débats qui se sont déroulés en présence des représentants de la presse française et étrangère. Tous, sans exception, avaient avoué avec cynisme leurs forfaits.

Mais quel tragique enseignement découle de ce procès ! Le terrorisme s’y démasque avec son vrai visage, juif, métèque et communiste.
Sur les vingt-quatre assassins, vingt-deux sont des individus d’origine étrangère. On compte en effet dans le groupe, huit Polonais, cinq Italiens, trois Hongrois, deux Arméniens, un Espagnol, un Roumain et deux apatrides. Dix de ces étrangers sont des Juifs. Le chef de la bande était l’Arménien Mîssak Manouchian, et lui-même prenait ses directives d’un état-major communiste composé exclusivement de Juifs.

La liste des crimes commis par ces bandits est des plus bigarrée. A côté du meurtre de militaires et de personnalités allemandes, on relève plusieurs attentats contre des trains qui ont causé la mort de nombreux cheminots et voyageurs français ; le lancement de bombes et de grenades dans des restaurants et des hôtels ; l‘attaque à main armée et le pillage d’une ferme au Tremblay-les-Gonesse, etc
Pas une ombre de patriotisme chez ces criminels. De la France, il n’est pas question. La « libération » n’est qu’un prétexte. Ils sont exclusivement au service de la haine juive et bolcheviste.
Voilà les hommes que le Comité dissident d’Alger présente au peuple français comme des « patriotes » ! !

Le procès des terroristes de Paris doit ouvrir les yeux à tous les Français et leur montrer l’abime où le judéo-bolchevisme, dont la dissidence n’est que le pantin, veut précipiter notre pays.

La croix de la Lozère, 5 mars 1944, pages 1-2


LE VRAI VISAGE DU TERRORISME

Le Tribunal militaire allemand de Paris vient de juger un groupe de vingt-quatre terroristes, coupables de cinquante-deux attentats et assassinats qui ont provoqué la mort de cent cinquante personnes et qui ont fait six cents blessés. Vingt-trois de ces criminels ont été condamnés à mort. Sur les vingt quatre assassins, vingt-deux sont des individus d’origine étrangère. On compte en effet, dans le groupe, huit Polonais, cinq Italiens, trois Hongrois, deux Arméniens, un Espagnol, un Roumain et deux apatrides. Le chef de la bande était l’Arménien Manouchian. Les tueurs massacraient avec autant d’allégresse les Français que les Alemands. Pas une ombre de patriotisme chez ces criminels. De la France, il n’est pas question. La libération n’est qu’un prétexte. Ils sont exclusivement au service de la haine et leur terrorisme est autant dirigé contre la France que contre l’Allemagne.

Voilà les hommes que le Comité dissident d’Alger présente au peuple français comme des “patriotes ». Voilà ceux qu’il songeait, paraît-il, d’après les déclarations des accusés, à nommer officiers de « l’armée de la libération ». Etrange armée, composée de Polonais, d’Arméniens et d’apatrides.

Comme tout cela est révélateur. Le procès des terroristes de Paris doit ouvrir les yeux à tous les Français et leur montrer l’abîme où notre pays peut sombrer.

L’informateur de Seine-et-Marne, 3 mars 1944, page 1