– (1877) A.D . Puy-de-Dôme. M 0116 (195). Publié par MANRV. Save et CHAULANGES, ouvrage cité. p. 422. — Cette pétition ouvrière adressée au préfet selon les modalités de la loi de 1864 montre la pénible situation des ouvriers au début de la IIIe République.

MONSIEUR LE PRÉFET,

Nous avons l’honneur de vous exposer que la journée de travail pour la tuilerie est trop longue à raison de son émoluement.

Dans toutes les tuileries de Clermont-Ferrand, les ouvriers tuiliers travaillent par campagne du let mars au 30 novembre ; la journée de travail est de 15 heures et de 18 heures dans les grands jours.

Sur cinq fabriques, il y en a une, celle de M. Girodon, où les ouvriers travaillent de 5 heures du matin à 7 heures du soir.

Nous vous supplions donc, Monsieur le Préfet, de prendre notre demande en considération. Nous désirons que la journée soit réduite pour la durée du travail dans les mêmes conditions que chez M. Girodon, c’est-à-dire de cinq heures du matin à sept heures du soir et avoir une demie-heure pour déjeuner et une heure pour dîner.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, nos sentiments les plus respectueux et croire à notre dévouement.

AMAROT Jean, LAINET Joseph, CHAUSSÂT ne sait signer, LAINÉ Joseph, DULAC Marin, EYMAT Bernard, DORP Ernest, DULLAC Lucien, DULAC François, BASCOULERGUES François, MAILLOT Antoine ne sait signer, LEVET Antoine, LAGARDE Jean ne sait signer, DULAC Victor, DULAC Pierre ne sait signer, LEVET Bernard ne sait signer, MONBELET Antoine ne sait signer.