» Ce qui nous sépare des socialistes collectivistes, c’est notre attachement passionné au principe de la propriété individuelle, dont nous ne voulons ni commencer, ni même préparer la suppression.

Nous n’entendons le céder à personne quand il s’agira d’assurer (…) les retraites de la vieillesse (…). Notre système d’impôts reste léger aux riches, lourd aux pauvres, pesant surtout sur la masse des cultivateurs qui forment la majorité et la force du pays. Nous voulons, avant tout, l’établissement de cet impôt progressif sur le revenu qui décharge tous les travailleurs et qui sera particulièrement le grand dégrèvement des villages. Nous voulons, d’une façon générale, la réforme de ce système vieilli, notamment la réforme de la contribution foncière et des taxes qui immobilisent la propriété rurale. Ajoutez une véritable égalité devant le service militaire réduit à deux ans.

Voilà les grandes lignes du programme. Pour sa réalisation, nous attendons tout du suffrage universel en possession de lui-même.  »

Source : Intervention de Camille Pelletan, 23 juin 1901.