Classe de garçons. Ecole d’Hellemmes (Nord). —–>
« La veille du 14 juillet. Composition : développement proposé. C’est demain le 14 juillet, le jour de la fête nationale que chacun s’apprête à célébrer. De quelque côté que l’on regarde, ce ne sont que drapeaux, guirlandes de feuillage, ares de triomphe. C’est la fête de la France ! Tous les Français la célébreront.
Ah ! que cette date du 14 juillet nous rappelle de grands souvenirs c’est d’abord en 1789 la prise de la Bastille, première étape de la Révolution ; puis cette magnifique journée de la Fédération, journée d’allégresse et d’enthousiasme (…) enfin un 14 juillet qui date d’hier [1880] et que nous nous rappelons tous : la distribution des drapeaux. Celui-là, nous l’avons acclamé. Notre armée avait perdu presque tous les étendards dans cette guerre maudite de 1870 : la patrie lui en offrait d’autres. (…) En ce jour de réjouissance, envoyons à nos braves régiments du Tonkin l’expression de notre admiration et de notre reconnaissance (…). Mais gardons surtout nos pensées suprêmes pour ceux qui ne peuvent comme nous, en ce beau jour, célébrer la fête de la patrie. Ceux-là souffrent depuis de longues années déjà, et cependant ils n’oublient pas, Français, un souvenir à nos frères d’Alsace et de Lorraine! »
Source : Exercice du cours supérieur. L’instruction primaire. Journal d’éducation pratique pour les Instituteurs, 13 juillet 1884.