Un siècle novateur

Le XXe siècle connaît une éclosion du monde intellectuel et artistique. La période qui précède la première guerre mondiale est déjà émaillée de noms qui bouleverserons le siècle: Freud et ses études sur les rêves, Einstein et les prémices de la théorie de la relativité, Apollinaire et Proust qui apportent de nouvelles approches littéraires.

On peut ajouter à ces noms celui de Marx dont l’oeuvre, publiée au XIXe, influence fortement les milieux politiques. Il ne faut pas oublier deux innovations techniques importantes: la radio et le cinéma. La première va permettre de diffuser largement la musique classique ou moderne. La seconde va créer une nouvelle forme d’art.

Les artistes dépendent du marché de l’art. Si avant 1914, on consacrait beaucoup d’argent au mobilier et aux objets d’art, l’entre-deux guerres voit un engouement pour la peinture. Les oeuvres contemporaines sont mieux acceptées qu’auparavant.

Vienne, Moscou, Berlin ou Rome perdent leur statut de capitale artistique qu’elles avaient autrefois; cette perte de statut est souvent liée à des changements politiques et la mise en place de nouveaux régimes peut compatible avec la liberté de création. Paris prend de l’importance.

Le cinéma devient le septième art. Bien que né avant la première guerre mondiale, c’est après 1918 qu’il connaît une large diffusion. A la fin des années 20, il devient parlant et prend plus d’importance.

Si le cinéma est un art, c’est aussi un média important. A une époque où la télévision balbutie, le cinéma forme l’opinion par les actualités et les films à thèses. Les pays totalitaires l’utiliseront abondamment pour la formation des esprits.