La « lettre à  Gemlich »  est considérée à ce jour comme le plus  ancien témoignage écrit attestant  de l’antisémitisme radical d’Adolf Hitler.

Rédigé en septembre 1919, soit 6  ans avant la publication de Mein Kampf, l’auteur affirme que le « but ultime doit être l’élimination sans compromis des Juifs ».

 

Nous avons fait ici le choix d’une traduction au plus près du texte original et du style de l’auteur, ce qui rend  la lecture de certains passages  un peu difficile. Le  contexte historique et la question de l’authenticité du document sont abordés à la suite du texte.


« La lettre à Gemlich » en français

Rapport à la direction (militaire) sur l’antisémitisme, dite « Lettre à Gemlich »

« Si le danger que représente aujourd’hui le Judaïsme pour notre peuple trouve son expression dans une aversion incontestable d’une grande partie de notre peuple, alors la cause de cette aversion ne doit généralement pas être recherchée dans la reconnaissance claire de l’activité pernicieuse consciemment ou inconsciemment systématique des Juifs comme communauté dans notre nation, mais elle advient surtout à travers des relations personnelles, sous l’impression que le Juif laisse derrière lui en tant qu’individu et qui est presque toujours défavorable.

En conséquence, l’antisémitisme ne prend que trop facilement le caractère d’un simple phénomène émotionnel.

Et pourtant, c’est inexact. L’antisémitisme en tant que mouvement politique ne doit pas et ne peut pas être déterminé par des sentiments, mais par la connaissance des faits.

Or voilà les faits :

Pour commencer, le Judaïsme est définitivement une race et non un groupe religieux. Et le Juif lui-même ne se décrit jamais comme un Allemand juif, un Polonais juif ou un Américain juif , mais toujours comme un Juif allemand, polonais ou américain. Le Juif n’a jamais pris des peuples étrangers au milieu desquels il vit que la langue.

Et tout aussi peu qu’un Allemand, forcé en France d’utiliser le français, en Italie l’italien et en Chine le chinois, ne devient pas Français, Italien ou même Chinois, le Juif qui vit parmi nous, par là même contraint d’utiliser la langue allemande, ne peut donc être nommé un Allemand. Et même la foi mosaïque, quelle que soit son importance pour la préservation de cette race, ne peut être exclusivement déterminante pour la question d’être Juif ou non-Juif. Il n’y a guère de race dont les membres appartiennent tous à une religion particulière.

Au cours de mille ans de consanguinité, souvent pratiquée dans le cercle le plus étroit, le Juif a généralement conservé sa race et ses caractéristiques plus nettement que les nombreux peuples parmi lesquels il vit. Et le résultat, c’est qu’une race étrangère non-allemande vit parmi nous, ni désireuse et ni en mesure de sacrifier ses caractéristiques raciales, de nier ses propres sentiments, reflexion et efforts, et qui a néanmoins les mêmes drotis politques que nous. Si le sentiment du Juif évolue dans le pur matérialisme, il en va de même pour sa reflexion et ses efforts. La danse autour du veau d’or devient une lutte sans merci pour tous ces biens qui, selon notre intuition profonde, ne devraient pas être les plus élevés ni les seuls à être recherchés sur cette terre.

La valeur de l’individu n’est plus déterminée par son caractère, l’importance de ses réalisations pour l’ensemble, mais exclusivement par l’importance de sa richesse, par son argent.

La grandeur de la nation ne doit plus être mesurée en fonction de la somme de ses pouvoirs moraux et spirituels, mais uniquement en fonction de la richesse de ses biens matériels.

Chaque pensée et effort est voué à l’argent, et au pouvoir qui le protège, ce qui rend les Juifs sans scrupules dans le choix des moyens et impitoyables dans leur utilisation.

Dans l’État autocratique, il pleurniche pour obtenir la faveur de sa «Majesté» le Prince et l’utilise comme une sangsue sur son peuple.

Dans une démocratie, il lutte pour obtenir la faveur des masses, rampe devant la «Majesté du peuple» alors qu’il ne connaît que la majesté de l’argent.

Il ruine la personnalité du Prince par une flatterie byzantine, la fierté nationale, la force d’un peuple, par le ridicule et l’éducation par un vice éhonté.

Son moyen de lutte est cette opinion publique qui n’est jamais exprimée par la presse, mais toujours guidée et falsifiée par elle.

Son pouvoir est le pouvoir de l’argent, qui augmente sans effort et sans fin entre ses mains sous forme d’intérêts, et impose aux peuples ce joug si dangereux par son éclat doré, dont il leur est si difficile de reconnaître ses tristes conséquences ultérieures.

Tout ce qui pousse les gens à rechercher des choses plus élevées, que ce soit la religion, le socialisme, la démocratie, tout n’est qu’un moyen pour parvenir à une fin, l’argent et le goût du pouvoir.

Les conséquences de ses actes conduisent à la tuberculose raciale des peuples.

Et de ceci découle ce qui suit : L’antisémitisme pour des raisons purement émotionnelles trouvera son expression ultime sous la forme de pogroms. Cependant, l’antisémitisme de la raison doit conduire à la lutte juridique systématique et à l’élimination des privilèges que possède le Juif, par opposition aux autres étrangers vivant parmi nous (soumis, eux, à la législation sur les étrangers). Alors, son objectif ultime doit être l’élimination sans compromis des Juifs. Seul un gouvernement animé d’une force nationale – et non un gouvernement impuissant – en est capable.

La République en Allemagne ne doit pas sa naissance à la volonté nationale unifiée de notre peuple, mais à l’exploitation rusée d’un certain nombre de circonstances qui, en résumé, se sont traduites par un profond mécontentement général. Cependant, ces circonstances étaient indépendantes de la forme de gouvernement et sont toujours en vigueur aujourd’hui. Et ce, encore plus qu’avant. Une grande partie de notre peuple reconnaît que la nouvelle forme de gouvernement en tant que telle ne peut pas changer et améliorer notre situation, mais qu’elle permet une renaissance des forces morales et spirituelles de la nation.

Et cette renaissance ne sera pas initiée par une direction d’État avec des majorités irresponsables sous l’influence de dogmes partisans, d’une presse irresponsable, de phrases et slogans imprégnés d’internationalisme, mais seulement gràce à l’action impitoyable de dirigeants à l’esprit national avec un sens profond de leurs responsabilités.

Ce fait, cependant, prive la République du soutien intérieur des pouvoirs spirituels si essentiels à la nation. Et donc les dirigeants de l’État d’aujourd’hui sont obligés de rechercher le soutien de ceux qui ont tiré et bénéficient encore exclusivement de la reconstruction des conditions allemandes, et qui, pour cette raison, étaient les forces motrices de la révolution, les Juifs. Indépendamment du danger du Judaïsme, qui est également clairement reconnu par les dirigeants d’aujourd’hui (les preuves en sont les différents discours de personnalités de premier plan actuelles), ceux-ci sont forcés d’accepter le soutien que les Juifs leur accordent volontairement pour leur propre bénéfice, et donc aussi d’y apporter la considération requise. Et ce service en retour ne consiste pas seulement à satisfaire toute exigence possible du Judaïsme en général, mais avant tout à prévenir le combat d’un peuple de frères trompé par la répression du mouvement antisémite.

Avec mon plus profond respect,

Signé Adolf Hitler


Le contexte historique 

La lettre dactylographiée de quatre pages, dite «lettre à Gemlich», a été rédigée par Hitler pendant son service d’appelé dans l’armée bavaroise après l’armistice du 11 nov, alors qu’il se livrait déjà à une propagande antisémite orale auprès de petits groupes de vétérans prisonniers de guerre, revenus de Russie. Elle a été rédigée à la demande d’Adolf Gemlich, un autre soldat qui s’occupait de la propagande antibolchévique à Ulm et sur les conseils d’un des ses supérieurs, le capitaine Karl Mayr, qui avait repéré les talents de propagandiste de Hitler. 

L’authentification de la lettre : 

Deux exemplaires de la lettre existent

L’une conservée à l’Institut d’Histoire contemporaine de Munich, bien connue des chercheurs et celle-ci, retrouvée en 1988 et finalement authentifiée en 2011, puis achetée aux enchères pour 150 000 $ par le Centre Simon Wisenthal de Los Angeles.

La lettre, dactylographiée, a posé plusieurs problèmes d’authenticité

En effet, les machines à écrire étaient rares et chères dans un pays dévasté ; d’autre part, les faux concernant Hitler sont légion. Le scepticisme était donc de rigueur jusqu’à ce qu’un expert des premiers écrits d’Hitler, Othmar Plöckinger, qui a travaillé sur la version annotée allemande de Mein Kampf, puisse comparer les deux exemplaires. Pour lui, c’est même l’original, celui des archives étant non signé. 

L’itinéraire de la lettre

Le rabbin Marvin Hier, fondateur et directeur du Centre Simon Wiesenthal, a produit des documents fournis par le vendeur, attestant que la lettre avait été trouvée par un soldat américain nommé William F. Ziegler,  et ce, lors des tous derniers mois de la guerre dans un bâtiment appartenant au parti nazi à Nuremberg.

la signature d’Hitler authentifiée

Quant à la signature, elle a été authentifiée en 1988 puis en 1990 par Charles Hamilton Jr., un expert en écriture manuscrite qui avait prouvé en 1983 que le journal d’Hitler était un faux.

Lettre à Gemlich Exemplaire acheté par le Centre Simon Wiesenthal de Los Angeles
La signature d’Adolf Hitler (AP)

C’est donc la première fois par écrit que 20 ans avant les débuts de la Shoah, on peut lire sous sa plume que « le but ultime sera l’élimination sans compromis des Juifs ». 

Pour Marvin Hier, la portée historique de cette lettre est d’autant plus forte qu’il n’existe aucun document signé de la main du Führer ordonnant la mise en œuvre de l’extermination des juifs.

Sources principales (en anglais) : 

The New York Times : https://www.nytimes.com/2011/06/03/world/europe/03iht-hitler03.html

Sources secondaires : 

BBC News : https://www.bbc.com/news/world-europe-13692755
Le Monde : https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2011/06/08/ecrits-de-jeunesse-une-lettre-antisemite-ecrite-par-adolf-hitler-en-1919-devoilee_5988526_4832693.html

Texte original de la lettre en allemand

Verhältnis der Regierung zur Judenfrage

Wenn die Gefahr die das Judentum für unser Volk heute bildet seinen Ausdruck findet in einer nicht wegzuleugnenden Abneigung großer Teile unseres Volkes, so ist die Ursache dieser Abneigung meist nicht zu suchen in der klaren Erkenntnis des bewußt oder unbewußt planmäßig verderblichen Wirkens der Juden als Gesamtheit auf unsere Nation, sondern sie entsteht meist durch den persönlichen Verkehr, unter dem Bindruck, den der Jude als einzelner zurückläßt und der fast stets ein ungünstiger ist. Dadurch erhält der Antisemitismus nur zu leicht den Charakter einer bloßen Gefühlserscheinung. Und doch ist dies unrichtig. Der Antisemitismus als politische Bewegung darf nicht und kann nicht bestimmt werden durch Momente des Gefühls, sondern durch die Erkenntnis von Tatsachen. Tatsachen aber sind:

Zunächst ist das Judentum unbedingt Rasse und nicht Religionsgenossenschaft. Und der Jude selbst bezeichnet sich nie als jüdischen Deutschen, jüdischen Polen oder etwa jüdischen Amerikaner, sondern stets als deutschen, polnischen oder amerikanischen Juden, Noch nie hat der Jude von fremden Völkern, in deren Mitte er lebt, viel mehr angenommen als die Sprache. Und so wenig ein Deutscher der in Frankreich gezwungen ist sich der franz. Sprache zu bedienen, in Italien der italienischen und in China der chinesischen, dadurch zum Franzosen, Italiener oder gar Chinesen wird, so wenig kann man einen Juden, der nunmal unter uns lebt, und, dadurch gezwungen, sich der deutschen Sprache bedient, deshalb einen Deutschen nennen. Selbst der mosaische Glaube kann, so groß auch seine Bedeutung für die Erhaltung dieser Rasse sein mag, nicht als ausschließlich bestimmend für die Frage, ob Jude oder Nichtjude gelten. Es gibt kaum eine Rasse, deren Mitglieder ausnahmslos einer einzigen bestimmten Religion angehören.

Durch tausendjährige Innzucht, häufig vorgenommen in engstem Kreise, hat der Jude im allgemeinen seine Rasse und ihre Eigenart schärfer bewahrt, als zahlreiche der Völker unter denen er lebt. Und damit ergibt sich die Tatsache, daß zwischen uns eine nichtdeutsche, fremde Rasse lebt, nicht gewillt und auch nicht im Stande, ihre Rasseneigenarten zu opfern, ihr eigenes Fühlen, Denken und Streben zu verleugnen, und die dennoch politisch alle Rechte besitzt wie wir selber. Bewegt sich schon das Gefühl des Juden im rein Materiellen, so noch mehr sein Denken und Streben. Der Tanz ums goldene Kalb wird zum erbarmungslosen Kampf um alle jene Güter, die nach unserm inneren Gefühl nicht die Höchsten und einzig erstrebenswerten auf dieser Erde sein sollen.

Der Wert des Einzelnen wird nicht mehr bestimmt durch seinen Charakter, der Bedeutung seiner Leistungen für die Gesamtheit, sondern ausschließlich durch die Größe seines Vermögens, durch sein Geld.

Die Höhe der Nation soll nicht mehr gemessen werden nach der Summe ihrer sittlichen und geistigen Kräfte, sondern nur mehr nach dem Reichtum ihrer materiellen Güter.

Aus diesem Fühlen ergibt sich jenes Denken und Streben nach Geld, nach Macht, die dieses schützt, das den Juden skrupellos werden läßt in der Wahl der Mittel, erbarmungslos in ihrer Verwendung zu diesem Zweck. Er winselt im autokratisch regierten Staat um die Gunst der „Majestät„ des Fürsten und mißbraucht sie als Blutegel an seinen Völkern.

Er buhlt in der Demokratie um die Gunst der Masse, kriecht vor der „Majestät des Volkes„ und kennt doch nur die Majestät des Geldes.

Er zerstört den Charakter des Fürsten durch byzantinische Schmeichelei, den nationalen Stolz, die Kraft eines Volkes, durch Spott und schamloses Erziehen zum Laster. Sein Mittel zum Kampf ist jene öffentliche Meinung, die nie ausgedrückt wird durch die Presse, wohl aber immer durch sie geführt und gefälscht wird. Seine Macht ist die Macht des Geldes, das sich in Form des Zinses in seinen Händen mühe- und endlos vermehrt, und den Völkern jenes gefährlichste Joch aufzwingt, daß sie seines anfänglichen goldigen Schimmers wegen so schwer in seinen späteren traurigen Folgen zu erkennen vermögen. Alles was Menschen zu Höherem streben läßt, sei es Religion, Sozialismus, Demokratie, es ist ihm alles nur Mittel zum Zweck, Geld und Herrschgier zu befriedigen.

Sein Wirken wird in seinen Folgen zur Rassentuberkulose der Völker.
Und daraus ergibt sich folgendes: Der Antisemitismus aus rein gefühlsmäßigen Gründen wird seinen letzten Ausdruck finden in der Form von Progromen [sic]. Der Antisemitismus der Vernunft jedoch muß führen zur planmäßigen gesetzlichen Bekämpfung und Beseitigung der Vorrechte des Juden, die er nur zum Unterschied der anderen zwischen uns lebenden Fremden besitzt (Fremdengesetzgebung). Sein letztes Ziel aber muß unverrückbar die Entfernung der Juden überhaupt sein. Zu beidem ist nur fähig eine Regierung nationaler Kraft und niemals eine Regierung nationaler Ohnmacht.

Die Republik in Deutschland verdankt ihre Geburt nicht dem einheitlichen nationalen Willen unseres Volkes, sondern der schlauen Verwertung einer Reihe von Umständen, die zusammengefaßt sich in tiefer allgemeiner Unzufriedenheit äußerten. Diese Umstände jedoch waren unabhängig von der Staatsform und sind auch heute noch wirksam. Ja mehr noch als früher. So erkennt denn auch schon ein großer Teil unseres Volkes, daß nicht die geänderte Staatsform als solche unsere Lage zu ändern und zu bessern vermag, sondern nur eine Wiedergeburt der sittlichen und geistigen Kräfte der Nation.

Und diese Wiedergeburt wird nicht in die Wege geleitet durch eine Staatsführung unverantwortlicher Majoritäten unter dem Einfluß bestimmter Parteidogmen, einer unverantwortlichen Presse, durch Phrasen und Schlagwörter internationaler Prägung, sondern nur durch rücksichtslosen Einsatz national gesinnter Führerpersönlichkeiten mit innerlichem Verantwortungsgefühl.

Diese Tatsache jedoch raubt der Republik die innere Unterstützung der vor allem so nötigen geistigen Kräfte der Nation. Und so sind die heutigen Führer des Staates gezwungen, sich Unterstützung zu suchen bei jenen, die ausschließlich Nutzen aus der Neubildung der deutschen Verhältnisse zogen und ziehen, und die aus diesem Grunde ja auch die treibenden Kräfte der Revolution waren, den Juden. Ohne Rücksicht auf die auch von den heutigen Führern sicher erkannte Gefahr des Judentums (Beweis dafür sind verschiedene Aussprüche derzeitig leitender Persönlichkeiten) sind sie gezwungen, die Ihnen zum eigenen Vorteil von den Juden bereitwillig gewährte Unterstützung anzunehmen, und damit auch die geforderte Gegenleistung zu bringen. Und dieser Gegendienst besteht nicht nur in jeder möglichen Förderung des Judentums überhaupt, sondern vor allem in der Verhinderung des Kampfes des betrogenen Volkes gegen seine Brüder, in der Unterbindung der antisemitischen Bewegung.

Mit vorzüglicher Hochachtung
gez. Adolf Hitler