« Les milices patriotiques ont eu leur raison d’être avant et pendant l’insurrection contre l’occupant hitlérien et ses complices vichyssois. Mais la situation est maintenant différente. La sécurité publique doit être assurée par les forces régulières de police constituées à cet effet. Les gardes civiques et, d’une façon générale, tous les groupes armés irréguliers ne doivent pas être maintenus plus longtemps (…). Les comités de Libération locaux et départementaux ne doivent pas se substituer aux administrations municipales et départementales, pas plus que le CNR ne s’est substitué au gouvernement. La tâche des comités de Libération n’est pas d’administrer, mais d’aider ceux qui administrent. Elle est surtout de mobiliser, d’entraîner et d’organiser les masses pour l’accomplissement maximum de l’effort de guerre, pour le soutien du gouvernement provisoire dans l’application du programme élaboré par la Résistance. »
Déclaration au Comité central, janvier 1945, citée par J. Duclos, Mémoires, t. 111, Fayard, 1970.