Capture d'écran du journal le flambeau, mai 1928 - AD du Finistère
L’anticléricalisme s’est décliné sous de nombreuses formes en France. Même si la caricature est certainement la plus connue, grâce à des journaux comme La Lanterne ou L’Assiette au beurre, la chanson n’a pas été en reste. Dans ce domaine, les auteurs ont été nombreux et prolifiques, en particulier à l’extrême gauche.
Le texte de la chanson que nous avons choisi nous a semblé intéressant pour plusieurs raisons. Son titre, À bas la calotte!, est très classique, et reprend une vieille expression anticléricale courante depuis le début du XIXème siècle : la calotte qui fait allusion au couvre-chef des ecclésiastiques.
Le contenu du texte, quant à lui, propose une liste de faits et d’arguments expliquant l’hostilité de l’auteur, un anarchiste, envers l’Église. Les faits et arguments qu’il déroule restent ceux des anticléricaux en général : l’hostilité à l’influence de la religion (ici catholique) dans les affaires temporelles.
Cette chanson a été publiée dans le journal mensuel brestois Le Flambeau en mai 1928, journal fondé en 1927, au lendemain d’une manifestation catholique massive au pied de la basilique du Folgoët située dans la commune du même nom, au cœur du Finistère. Ayant pour devise « Ni Dieu ni Maître », il se donne alors pour objectif de fédérer les groupes libertaires de l’Ouest.
Texte : Paul Gourmelon dit “Paulus” (1928). Musique : « Le Dix-septième » (= « Gloire au 17e » (1907), musique par Raoul Chantegrelet (1870-1945) et Pierre Doubis [Paul Théodore Dubois] (1865-1941) sur un texte de Montéhus.
Agrégée - Docteure en histoire, professeur d’histoire-géographie en lycée public. Enseignante en tronc commun, spécialité HGGSP ( niveau Terminale) , Droit et Grands Enjeux du Monde Contemporain (DGEMC), validée par l'inspection de philosophie). Adhérente des Clionautes depuis octobre 2016 - Membre du Comité éditorial depuis 2017. Ancienne référente Clio-lycée et Clio-prépas, référente Clio-Texte depuis 2021.