- « Partant pour la Syrie « est une chanson traditionnellement datée de 1807 et aurait pour auteurs, pour la musique, Hortense de Beauharnais [1783-1837], belle-fille de Napoléon (et mère du futur Napoléon III), et le comte Alexandre de Laborde pour les paroles.
- Composée à Malmaison, elle raconte l’histoire d’un croisé, le comte de Dunois, qui prie la Vierge de le bénir avant son départ à la croisade en Syrie. Revenu victorieux, son seigneur lui accorde la main de sa fille prénommée Isabelle. Mais, si Dunois a bel et bien existé, il fut avant tout compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, n’est jamais allé en Syrie et n’épousa pas la fille de son seigneur.
- Cette chanson devient populaire sous le Premier Empire. Logiquement, la Restauration ne la tolère guère, tandis que sous Louis-Philippe c’est la Parisienne qui s’impose. Sous le Second Empire, « Partant pour la Syrie » retrouve une nouvelle popularité au point de devenir l’hymne officieux de la France, l’heure de la Marseillaise, considérée comme séditieuse, n’étant pas encore venue …
Partant pour la Syrie,
Le jeune et beau Dunois,
Venait prier Marie
De bénir ses exploits :
Faites, Reine immortelle,
Lui dit-il en partant,
Que j’aime la plus belle
Et sois le plus vaillant.Il trace sur la pierre
Le serment de l’honneur,
Et va suivre à la guerre
Le Comte son seigneur ;
Au noble voeu fidèle,
Il dit en combattant :
Amour à la plus belle,
Honneur au plus vaillant.On lui doit la Victoire.
Vraiment, dit le seigneur ;
Puisque tu fais ma gloire
Je ferai ton bonheur.
De ma fille Isabelle,
Sois l’Époux à l’instant,
Car elle est la plus belle,
Et toi le plus vaillant.À l’Autel de Marie,
Ils contractent tous deux
Cette union Chérie
Qui seule rend heureux.
Chacun dans la chapelle
Disait en les voyant :
Amour à la plus belle,
Honneur au plus vaillant.
La version chantée :