Un document en langue d’Oc. Une version détournée et truculente de la Marseillaise chantée pendant la révolte viticole de 1907. La traduction française par Bruno Modica est dessous évidemment …

« LA MARSELHESA DELS VINHAIRONS (La Marseillaise des Vignerons)

La Republica nos penchena

AI ras del col amb un rastel,

Los ministras son pas en pena,

Elis d’engraissan a vista d’elh ! (bis)

E tu poble de la campanha,

Del temps qu’eus manjan lo piot

E que coflan lo borsicot

Te cal crebar dins la caganha.

Armatz vos vinhairons !

Trapatz vostres fusilhs

E anatz engranar

Totis aquelhs sadolhs »

« La République nous peigne Au ras du cou avec un râteau. Les ministres ne sont pas en peine, Ils s’engraissent à vue d’œil (bis).

Et toi peuple de la campagne, Pendant qu’ils mangent le dindon Et qu’ils gonflent leur bourse, Tu dois crever dans la mélasse.

Aux armes. vignerons ! Prenez vos fusils Et allez balayer Tous ces repus.  »

Autre version plus politique en français

 » Enfants de la viticulture,

Marchons sous le même étendard

La misère enfin est trop dure,

Il faut agir et sans retard (bis).

Argelliers nous donne l’exemple,

Suivons ce groupe de vaillants.

Agissons car il en est temps,

Des fraudeurs démolissons le temple.

Allons viticulteurs,

Notre pays se meurt.

Unissons-nous

Et tous crions

Du pain aux vignerons.

Aujourd’hui c’est plus (les paroles,

Ce sont des actes qu’il nous faut.

Nous portons au front l’auréole,

Du travail, voilà notre drapeau (bis).

Ce n’est pas un but politique

Qui guide notre mouvement.

C’est pour du pain à nos enfants.

En respectant la République.

` Ce pain, si on nous le refuse,

Viticulteurs nous le prendrons,

Depuis longtemps on nous amuse.

Aujourd’hui, nous disons nous voulons (bis)

Vivre en remuant notre terre,

Ce qui est notre sol natal.

Notre pays méridional

Doit briser toutes les barrières.

Amour sacré de notre Vigne.

Ton jus doit élever les cœurs,

Nous saurons de toi nous rendre dignes.

Soutiens-nous et nous serons vainqueurs (bis).

Roussillon, toi race brillante,

Regarde l’Aude et l’Hérault,

Ne formant plus qu’un seul faisceau,

Tu ne peux pas rester indifférente. »