L’Afrique, quand elle n’est pas évoquée au singulier, est toujours l’objet de tous les clichés, en particulier celui de l’ethnicité. Dans un petit ouvrage de synthèse publié en 1997Dominique Franche, Rwanda, généalogie d’un génocide, Les Mille et une nuits, coll. « Les Petits libres », 1997, p. 9-20., le géographe Dominique Franche faisait un sort à l’idée que le génocide des TutsisOn utilise ici le « S » du pluriel que l’auteur n’utilisait pas en 1997 pour les termes étrangers. s’expliquait tout naturellement par l’ethnicité.
On relèvera qu’à l’instar de l’Atlas catalan du XIVe siècle qui représentait Sansa Moussa, empereur du Mali, avec tous les attributs d’un souverain de l’Occident chrétien, globe terrestre en main, les Européens pensèrent le Rwanda avec les catégories qui présidaient au regard aristocratique français ou belge (Boulainvilliers et ses prédécesseurs) sur la distinction noblesse/Tiers-État.
On appréciera les qualités pédagogiques de l’auteur dans cette magistrale démonstration. Compte tenu de son format, l’ouvrage peut être très facilement acquis.
« […] En revanche, tout être humain doit tenter de comprendre dans quelles conditions d’autres êtres humains ont pu être amenés à commettre le mal absolu en niant l’humanité de leurs victimes, et en renonçant, par là même, à la leur.
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Dominique Franche, Rwanda, généalogie d’un génocide, Les Mille et une nuits, coll. « Les Petits libres », 1997, p. 9-20.