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Quatrième République (1946-1958)

1947 – Le général de Gaulle réussira-t-il tout de même un jour à devenir le personnage national qu’il prétend être ?

Alfred Fabre-Luce (1899-1983) passa pour un esprit libre et indépendant. On le connait également pour sa parenté par alliance avec Valéry Giscard d’Estaing, dont il raconte la soirée électorale de 1974 au Cercle interallié dans Les Cent Premiers jours de Giscard (Laffont, 1975). Libéral, il semble avoir été inquiété en 1943 pour un ouvrage intitulé Journal de La France, lequel lui amena aussi des ennuis à la libération. Très critique vis-à-vis de la Résistance et d’une épuration dont il tend à exagérer l’ampleur, il attend en 1947 la Troisième Guerre mondiale, plaide pour l’Europe supranationale (après avoir moqué et écarté en deux lignes le plan Monnet dont il laisse entendre qu’on ne parlera plus guère) et se persuade que de Gaulle, qu’il voit avant tout comme un diviseur, est décidé un jour à reprendre le pouvoir, sans en avoir l’envergure. C’est ce qu’il raconte dans un ouvrage publié en 1947 chez un éditeur suisse par ailleurs connu pour son ouverture aux anciens de Vichy.

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