Cet ensemble documentaire permet de détailler la fin du plus grand cimetière de Paris à la fin du XVIIIe siècle : les Innocents, dans le quartier des Halles.
Selon les conceptions hygiénistes du temps, on suspecte les cimetières d’être des foyers d’infection. Aux Innocents, plus de deux millions de dépouilles ensevelies voisinent avec un marché, des échoppes et des habitations. Un édit du 1er décembre 1780 décide la fermeture du cimetière, suivie d’un transferts des corps dans les Catacombes entre 1785 et 1787.
De ce grand cimetière, il ne reste rien aujourd’hui, si ce n’est la fontaine de Pierre Lescot avec les sculptures de Jean Goujon, fontaine par ailleurs plusieurs fois déplacée.
Document 1 : le regard de Louis-Sébastien Mercier
Nous avons dit que l’on déposait dans le cimetière des Innocents, situé dans le quartier le plus habité, près de trois mille cadavres par année. On y enterrait des morts depuis Philippe-le-Bel. Dix millions de cadavres au moins se font dissous dans un étroit espace. Quel creuset ! Un marché, où l’on vend des herbages et des légumes, s’est élevé sur ces débris de l’espèce humaine. Je ne le traverse point sans réflexion. Oh ! Quelle histoire sortirait de cette enceinte, si les morts pouvaient parler ! Que dit la nôtre en comparaison de tous ces faits oubliés, et de ces divers caractères effacés dans la nuit des ténèbres ? Nous ne savons rien sur nos ancêtres.
L’infection, dans cette étroite enceinte, attaquait la vie et la santé des habitants. Les connaissances nouvellement acquises sur la nature de l’air, avoient mis dans un jour évident le danger de ce méphitisme qui régnait dans plusieurs maisons, et qui pouvait acquérir de jour en jour plus d’intensité.
Les réclamations générales, les arrêts du parlement de Paris, les vœux des magistrats, n’ont pu opérer la suppression des cimetières, parce que cet abus, intimement lié à des cérémonies religieuses, avait des racines que la législation même ne put extirper tout à coup.
Mais le cimetière des Innocents exhalant un méphitisme reconnu de plusieurs physiciens, devint un juste objet d’alarmes pour le gouvernement; et après plusieurs efforts, pour concilier des intérêts divers, le cimetière fut enfin fermé, non sans peine ; car le bien en tout genre est si difficile à faire !
Le danger était imminent; le bouillon, le lait, se gâtaient en peu d’heures dans les maisons voisines au cimetière; le vin s’aigrissait lorsqu’il était en vidange ; et les miasmes cadavéreux menaçaient d’empoisonner l’atmosphère.
Il était temps qu’on élevât une barrière contre la vapeur méphitique que cet antre de la mort exhalait ; car le gaz cadavéreux est un poison énergique, qui porte sur l’économie animale, et corrompt tous les corps animés qu’il touche. Son action sur les substances organisées est effrayante ; cette humidité cadavéreuse, pour peu que la main la touche, surpasse les sucs des végétaux vénéneux ; car elle agit mortellement par le simple contact. Oui, poser imprudemment la main sur le mur imprégné de cette humidité, c’était s’exposer à l’activité du venin, quoiqu’il ne touchât que !a superficie de !a peau.
Pour arrêter la corruption de l’atmosphère, dans un quartier où les aliments récemment préparés passaient sur le champ à la putréfaction , il fallait d’abord déméphétiser une fosse remplie de 1 600 cadavres.
Il est peu de tableaux plus ténébreux que celui qu’a offert le travail qui se fit au milieu de ce charnier. Il s’agissait de former un lit de plusieurs pouces de chaux, d’en remplir des tranchées profondes; et au lieu de concentrer le méphitisme qui pouvait se faire une issue, il s’agissait d’intercepter toute communication.
Qu’on se représente des flambeaux allumés, cette fosse immense, ouverte pour la première fois , ces différents lits de cadavres tout à coup remués, ces débris d’ossements, ces feux épars que nourrissent des planches de cercueil, les ombres mouvantes de ces croix funéraires, cette redoutable enceinte subitement éclairée dans le silence de la nuit ! Les habitants de ce carré s’éveillent, sortent de leurs lits. Les uns se mettent aux fenêtres, demi-nus ; les autres descendent; le voisinage accourt ; la beauté, la jeunesse, dans le désordre de l’étonnement et de la curiosité, apparaissent. Quel contraste avec ces tombes, ces feux lugubres, ces débris des morts ! De jeunes filles marchent sur le bord de ces tombes entrouvertes; les roses du jeune âge s’aperçoivent à côté des objets les plus funèbres. Cet antre infect de la mort voit dans son sein la beauté qui sort des bras du sommeil, et dont le pied demi-nu foule des ossements.
Louis-Sébastien Mercier, Tableau de Paris, tome IX, chapitre 752 (p. 322), 1782-1788
La notice d’œuvre est accessible sur Gallica.
Document 2 :
Le document d’origine est accessible ici.
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Document 3 : la menace du méphitisme
On avait établi, vers la fin de 1779, dans la partie du cimetière des Innocents, voisine de la rue de la Lingerie, une fosse de cinquante pieds de profondeur, destinée à contenir quinze ou seize cents cadavres. Dans le courant du mois de Février 1780 , le sieur Gravelot, principal locataire d’une de ces maisons , vit avec surprise la lumière s’éteindre à l’entrée d’une de ses caves. Un flambeau qu’il voulut substituer aux chandelles et aux lampes qu’il avait allumées, s’éteignit pareillement.
Ces maisons ont deux étages de caves, et le méphitisme ne régnait encore que dans les fécondes , lesquelles se prolongent au-dessous du — charnier, ce qui fait que leur mur et celui du cimetière sont mitoyens.
Au mois de Mars, le mal ne faisant que croître, on crut parvenir à en arrêter les progrès, en condamnant, au moyen d’une bonne maçonnerie, la porte de la cave la plus voisine du cimetière. Le méphitisme, loin de céder à un pareil moyen, acquérait de jour en jour plus d’intensité. On s’adressa au Chapitre de Notre-Dame, devenu, depuis que celui de Saint-Germain-l’Auxerrois lui est réuni, propriétaire de l’emplacement du cimetière des Innocents. Le Chapitre ordonna la construction d’un contre-mur en moellons, recouvert d’un fort enduit de plâtre, opération de laquelle il n’est résulté que d’avoir exposé les ouvriers à des accidents plus ou moins graves. C’était une trop faible barrière contre un méphitisme sans cesse renaissant, et dont un des caractères est de pénétrer à travers les pierres mêmes. Il était parvenu à un degré, tel que la fumée des corps combustibles refusait de s’exhaler ; celle du genièvre qu’on y brûla ne put s’élever à un demi-pied.
On tenta au moins de déménager les caves, qui dès ce moment ne pouvaient plus être d’aucune utilité aux locataires. Cette opération manqua coûter la vie à deux Tonneliers ; ils éprouvèrent tous les symptômes avant-coureurs de l’asphyxie, suffocation, tremblement, pâleur, vertiges, et cela, malgré la communication immédiate que l’ouverture des trappes établissait avec l’air extérieur. Ces accidents, à la vérité, se dissipaient du moment où on respirait dans une atmosphère moins impure, mais pour faire place à des accidents d’un autre genre, qui se manifestaient cinq ou six heures après: c’est ce qui arriva aux deux Tonneliers ; sur le soir ils se mirent au lit, attaqués de vomissements affreux, ayant une douleur de tête cruelle, et touchant au moment de périr.
À quelques jours de là un jeune homme fut dans le même cas. Voulant juger de l’impression de l’air de ces caves, il eut la témérité d’y descendre ; et afin que fon voyage ne fût pas inutile, il se chargea d’une capsule d’eau de chaux, pour la mettre en expérience. Je ne dis pas que bientôt elle fut décomposée ; on sait que tel est l’effet que produit sur cette liqueur 1’air méphitique. Il remonta affecté des mêmes symptômes [que] les Tonneliers; symptômes qui, comme je l’ai observé, ne tardaient pas à se dissiper à l’air. Mais sur les cinq heures du soir il fut pris de frisson, de suffocation, de délire, d’un vomissement considérable. Il se trouva dans un état général de spasme , et surtout il se plaignit d’une douleur cruelle à la tête. Je le fis étendre à terre […]. On lui appliqua sur le front et les tempes des éponges trempées dans de l’eau de puits et sans cesse renouvelée ; on lui en versa sur la poitrine, et cet état si effrayant céda heureusement au bout de quelques minutes, au moyen que j’avais cru devoir employer.
On doit conclure de cette observation, que l’espèce de méphitisme qui régnait dans ces caves, se trouvait compliquée de miasmes ou d’une sorte de gaz cadavéreux, qui lui donne le caractère d’un poison réel, dont la principale action se porte sur le système nerveux.
Mémoire historique et physique sur le cimetière des Innocents, par M. Cadet de Vaux, inspecteur général des Objets de Salubrité de plusieurs académies, lu à l’Académie royale des sciences en 1781, édité en 1783 dans le Journal de Physique.
La ressource est disponible sur Gallica.
Document 4 : L’arrêt du Conseil d’État du Roi de 1785
Le roi, en ordonnant par les lettres patentes du mois de mai 1784, la démolition des échoppes sédentaires et semi-sédentaires de la ville de Paris, s’est réservé de statuer sur celles construites dans une partie de la rue aux Fers, adossées aux murs du cimetière des Innocents, d’après la représentation qui serait faite dans le délai d’un mois, au Contrôleur général de ses finances, des titres de concession et de propriété desdites échoppes. Sa Majesté ayant depuis & par Lettres patentes & arrêts de son Conseil, des 21 août 1784, 11 juillet et 16 septembre derniers, ordonné la démolition de plusieurs maisons et échoppes dans le quartier des Halles, pour en rendre l’accès plus facile, ses intentions ne peuvent être pleinement remplies qu’en supprimant les échoppes de la rue aux Fers, dont le passage sera d’autant plus fréquenté, qu’au moyen des percements qui seront faits elle doit communiquer aux Halles, en traversant la rue des Prouvaires ; en sorte qu’il devient dispensable d’ordonner la démolition desdites échoppes, qui pour la plupart sont déjà vacantes. […] Le Roi étant en son conseil, a ordonné et ordonne ce qui suit :
Article Premier : Les échoppes construites dans la rue aux Fers et qui sont adossées aux murs du cimetière des Innocents, seront incessamment démolies, et les terrains sur lesquels elles sont construites, rendus à la voie publique au 1er janvier prochain; à l’effet de quoi Sa Majesté a déclaré et déclare en tant que de besoin, pour ledit jour 1er janvier, nul et de nul effet, tous baux & marchés qui auraient pu être faits desdites échoppes.
Article II : Il sera procédé par les sieurs Commissaires du Conseil, nommés et établis pour la liquidation des maisons, bâtiments et échoppes de l’ancienne halle à la Marée, par arrêt du 29 décembre 1784, lesquels Sa Majesté a de nouveau commis et commet, à la liquidation des indemnités qui pourront être dues aux propriétaires et possesseurs desdites échoppes, dont la démolition est ordonnée par l’article précédent; à l’effet de quoi ils seront tenus de remettre, si cela n’a été, leurs titres de propriété, actes de concessions et quittances de finance, des mains du sieur François-Nicolas Collot, que Sa Majesté a commis et commet, lequel en donnera des récépissés sans frais ; pour, sur les jugements qui seront rendus par lesdits sieurs Commissaires, au nombre de trois au moins, d’après le vu des titres et de l’estimation ci-après ordonnée, être pourvu au paiement desdites indemnités, sur les fonds qui seront à ce destinés, et ainsi qu’il sera ordonné par Sa Majesté.
Article III : Veut Sa Majesté qu’il soit préalablement procédé, dans la quinzaine, à compter de la publication du présent arrêt, par experts convenus ou nommés d’office par le sieur Lieutenant général de police de la ville de Paris, que Sa Majesté a commis et commet à cet effet, à l’estimation desdites échoppes, eu égard à leur état actuel et à la valeur des terrains sur lesquels elles sont construites, et que les procès-verbaux d’estimation soient remis avec les titres des Parties auxdits sieurs Commissaires, lors de la liquidation ordonnée par l’article précédent.
Fait au Conseil d’État du Roi, Sa Majesté y étant, tenu à Versailles le vingt novembre mil sept cent quatre-vingt-cinq. Signé Le Baron de Breteuil.
Arrêt du conseil d’Etat qui ordonne que les échoppes construites dans la rue aux Fers et adossées aux murs du cimetière des Innocents seront démolies, 1785.
La notice de la BNF est accessible ici.
Document 5 : rapport sur les exhumations des corps en 1785
Au mois d’Octobre 1785, nous fûmes nommés par la Société Royale de Médecine […] pour examiner un Mémoire sur les moyens de convertir l’emplacement du Cimetière et de l’Église des Saints Innocents, en une Place ouverte, et d’y transférer le Marché aux herbes et légumes. L’utilité de ce projet pour la salubrité de la ville, et la possibilité de l’exécuter avec des mesures assez sages pour qu’il n’en résultât aucun danger ayant été reconnues, je fus chargé de diriger avec les autres Commissaires de la Société, les opérations nombreuses auxquelles la fouille du terrain et les exhumations des corps qu’il contenait, devaient donner lieu. […]
Pendant cette longue suite de travaux, une couche de huit à dix pieds de terre infestée pour la plus grande partie, soit des débris des cadavres, soit par les immondices des maisons voisines, a été enlevée de toute la surface du Cimetière et de l’Eglise, sur une étendue de deux mille toises quarrées ; plus de quatre-vingt caveaux funéraires ont été ouverts et fouillés : quarante à cinquante des fosses communes ont été creusées, à huit et dix pieds de profondeur, quelques-unes jusqu’au fond; et plus de quinze à vingt mille cadavres, appartenant à toutes sortes d’époques ont été exhumés avec leurs bières. Exécutées principalement pendant l’hiver, et ayant eu lieu aussi en grande partie dans les temps des plus grandes chaleurs ; commencées d’abord avec tous les soins possibles, avec toutes les précautions connues et continuées presqu’en entier, sans en employer pour ainsi dire aucunes, nul danger ne s’est manifesté pendant le cours de ces opérations. Nul accident n’a troublé la tranquillité publique. Aucun spectacle indiscret n’a offensé les yeux de la multitude, et le plus grand silence a dérobé à la connaissance de tous le véritable état d’une opération, dont les principaux détails ne seront connus que par cette description.
[…] Les cérémonies religieuses ajoutaient encore à ce spectacle. Le transport des cercueils, la pompe qui, pour les sépultures les plus distinguées accompagnait ces déplacements, les chars funèbres et les catafalques; ces longues fuites de chariots funéraires, chargés d’ossements, et s’acheminant au déclin du jour, vers le nouvel emplacement préparé hors des murs, pour y déposer ces tristes restes ; l’aspect de ce lieu souterrain, ses voûtes épaisses qui semblent le séparer du séjour des vivants, le recueillement des assistants, la sombre clarté du lieu, son silence profond, 1’épouvantable fracas des ossements précipités, et roulants avec un bruit que répétaient au loin les voûtes ; tout retraçait dans ces moments l’image de la mort et semblait offrir aux yeux le spectacle de la destruction.
Les Ministres de la Religion présidaient à ces différentes opérations. C’est ainsi que dans la plus grande activité des travaux, on ne s’est jamais écarté du respect que l’on doit aux morts. En même temps, on a donné aux Monuments toute l’attention que leur antiquité ou leurs formes ont paru mériter. La Fontaine si célèbre par le ciseau de Jean Goujon ; cette Statue de la mort dont on est redevable aux talents d’un Artiste du même siècle, non moins recommandable ; ces Croix si élégantes et qui offraient les formes les plus variées, ou si fameuses, et qui telles que la Croix Gâtines, rappellent des temps de discorde et de fanatisme ; cette Tour antique dont aucun souvenir ne retrace l’origine et n’apprend la destination; ces Cercueils de pierre, avec des Cassolettes à l’intérieur, trouvés à de grandes profondeurs, dans une couche de terre qui paraît avoir été dans les premiers temps à la surface du Cimetière ; cette sépulture fameuse élevée à la mémoire d’une épouse chérie, par Nicolas Flamel, qui plus éclairé que son siècle, avait sans le secours de la pierre philosophale, ni le secret du grand œuvre, trouvé l’art de s’enrichir dans sa supériorité de lumières sur ses Contemporains ; tant de monuments de la piété de nos pères, dont le respect pour cette dernière demeure les avait portés à l’orner de toutes les productions que pouvaient créer les Arts dans des temps si Gothiques ; ces traces de l’ancienne étendue du local, qui s’offrent encore à de grandes profondeurs, dans les ossements humains qu’on retrouve sous les fondations des maisons et des rues voisines ; enfin cette multitude d’épitaphes, vains monuments de l’orgueil de l’homme, tout a été recueilli avec attention ou dessiné avec soin. On n’a rien négligé d’ailleurs de ce qui devait intéresser la salubrité du lieu, en le destinant à des usages publics. Des massifs solides ont été établis sur chacune des fosses ouvertes ; la désinfection la plus complète a eu lieu dans toute l’étendue de l’emplacement ; une couche d’un ciment épais et propre à intercepter toutes les émanations en a consolidé la surface ; l’accès en a été ouvert de toutes parts au souffle des vents ; des précautions ont été prises pour y amener une source d’eau intarissable, qui y répande la salubrité et la fraîcheur ; un plan figuratif du terrain a été tracé, avec l’indication des fosses et des excavations, pour ne rien laisser à désirer sur l’état souterrain du sol ; enfin toutes les attentions que pouvaient exiger les déplacements et la suppression des habitations voisines, ayant été observées avec scrupule, le bien public a été opéré, sans porter aucune atteinte aux intérêts particuliers, et nulle plainte ne s’est fait entendre au milieu de l’allégresse générale. […]
Les cercueils conservés dans toutes leurs dimensions et leur solidité ; la terre qui les environnait, empreinte d’une couleur noire très intense, attestaient la lenteur de la décomposition dernière. À l’exception de cette teinte dont elles étaient salies extérieurement ; les bières avoient conservé leur fraîcheur. À l’intérieur on reconnaissait la couleur naturelle de la substance dont elles étaient formées. Le même degré de conservation se remarquait sur les linceuls. Les corps eux-mêmes n’ayant rien perdu de leur volume , et paraissant enveloppés de leur voile, sous la forme de Larves*, ne semblaient avoir éprouvé aucune altération. En déchirant l’enveloppe funèbre, on voyait que leurs chairs s’étaient conservées ; le seul changement qu’on y apercevait consistant en ce qu’elles étaient comme changées en une masse ou matière mollasse , donc la blancheur, encore relevée aux lumières par la teinte noire du sol, paraissait plus éclatante.
Rapport sur les exhumations du cimetière et de l’église des Saints-Innocents, lu dans la séance de la Société royale de médecine tenue au Louvre le 3 mars 1789, par M. Michel-Augustin Thouret (1748-1810)
*C’est le nom que les anciens donnaient quelquefois aux morts, et surtout à ces simulacres, que dans les apparitions on croit voir sortir des tombeaux.
La notice du catalogue de la BNF est ici.
Pour poursuivre le sujet :
- Owenn et Caroline Hannaway, « La fermeture du cimetière des Innocents », in Dix-huitième siècle, n°9, 1977, p.181-192
- Philippe Ariès, L’Homme devant la mort, Paris, Seuil, 1977, 570 pages, coll. l’Univers historique
- Ségolène de Dainville-Barbiche, « Les cimetières à Paris au XVIIIe siècle : problèmes d’odeurs et de salubrité publique », in Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, n°137-5, 2014, p. 51-68
- Anne Carol et Régis Bertrand (dir.), Aux origines des cimetières contemporains : Les réformes funéraires de l’Europe occidentale XVIIIème et XIXème siècles, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence,