Le programme économique de Napoléon III

« Depuis longtemps, on proclame cette vérité qu’il faut multiplier les moyens d’échange pour rendre le commerce florissant, que sans concurrence, l’industrie reste stationnaire et conserve des prix élevés qui s’opposent aux progrès de consommation ; que, sans une industrie prospère qui développe les capitaux, l’aviculture elle-même demeure dans l’enfance. Tout s’enchaîne donc dans le développement successif des éléments de la prospérité publique.

En ce qui touche l’agriculture, il faut la faire participer aux bienfaits des institutions de crédit (…) défricher les forêts situées dans les plaines et reboiser les montagnes, affecter tous les ans une somme considérable aux grands travaux de dessèchement, d’irrigation et de défrichement (…)

Pour encourager la production industrielle, il faut affranchir de tout droit les matières premières indispensables à l’industrie et lui prêter exceptionnellement et à un taux modéré les capitaux qui l’aideront à perfectionner son matériel. »

Lettre de l’Empereur au ministre d’État, 5 janvier 1860.