Discours de Thorez aux mineurs, à Waziers (Pas-de-Calais), 22 juillet 1945 :

« Produire, faire du charbon, c’est aujourd’hui la forme la plus élevée de votre devoir de classe (…) c’est produire pour préserver, pour renforcer l’union de la classe ouvrière avec les travailleurs des classes moyennes, avec les masses paysannes, pour assurer la vie du pays, pour permettre la renaissance morale et culturelle de la France (…)

Chers camarades,

Ici, je m’adresse aux jeunes Il faut faire un effort. Je l’ai dit non seulement à cette assemblée, mais au Congrès de l’Union de la jeunesse républicaine. Il faut surmonter la crise de moralité qui sévit en général dans notre pays et qui atteint particulièrement notre jeunesse. J’ai dit aux jeunes : il faut avoir le goût de son ouvrage, parce qu’il faut trouver dans son travail la condition de sa propre élévation et de l’élévation générale. Les paresseux ne seront jamais de bons communistes, de bons révolutionnaires, jamais, jamais. »

in M. Thorez, Oeuvres, Ed. Sociales, t.20

La bataille de la production

« Aujourd’hui, le combat que nous avons à mener prend des formes différentes ; il est peut-être moins rude, moins douloureux que l’autre, il est aussi important. Gagner la bataille de la production est aussi important que d’avoir gagné la bataille de la Libération. Si nous perdions la bataille de la production, nous perdrions le bénéfice de notre victoire et de la Libération. Nous laisserions les forces mauvaises, les forces de collaboration qui sont là, qui nous guettent, reprendre l’initiative, reprendre du « poil de la bête » dans notre pays. Cette bataille, nous devons la gagner en la menant avec toute l’énergie et toute la foi nécessaires aux grandes victoires. Que chacun d’entre vous se mobilise, que chacun d’entre vous pense qu’il a sa part à prendre dans ce combat, et si chacun d’entre vous a conscience de l’importance du rôle qu’il doit jouer, nous réussirons ce que nous avons réussi dans la bataille de la Libération, et c’est indispensable pour notre pays. »

in Benoît Frachon, Rapport à la C.G.T. du 12 novembre 1944.