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« Nous voulons collaborer avec toute la gauche pour une oeuvre d’action républicaine et réformatrice. Nous voulons en même temps poursuivre les fins supérieures en vue desquelles le prolétariat s’est organisé. (…)
Oui, nous voulons l’abolition du salariat. (…) Mais cette émancipation sociale, cette émancipation économique suppose un prolétariat libre, éduqué, éclairé, elle suppose par conséquent une démocratie organisée et agissante où toutes les forces, où toutes les idées d’avenir peuvent se développer, elle suppose en même temps une série de réformes qui, en ajoutant aujourd’hui un peu de bien-être, un peu de garantie, un peu de lumière à la vie des salariés, leur permettent de regarder plus loin, de lever les yeux vers l’avenir et de préparer un ordre nouveau.
C’est pourquoi nous sommes doublement attachés à la république, comme républicains et comme socialistes, et c’est pourquoi nous sommes doublement attachés à la politique de réformes, comme démocrates et comme socialistes. »
Source : Jean Jaurès, discours devant la Chambre des députés, 1902, tiré du manuel « Histoire Première » de Bertrand-Lacoste, 1997, collection J. Le Pellec, p. 51.
Le parti socialiste
« Parce que le parti socialiste est un parti de révolution, parce qu’il ne se borne pas à réformer et à pallier les pires abus du régime actuel, mais veut réformer en son principe et en son fond ce régime même, parce qu’il veut abolir le salariat, résorber et supprimer tout le capitalisme (…), il est le parti le plus activement et le plus réellement réformateur précisément parce qu’il n’est pas arrêté, dans sa revendication incessante, par le droit de la propriété bourgeoise et capitaliste (…), il est le seul parti qui puisse donner (…) à toute tentative partielle d’affranchissement et d’amélioration, la plénitude d’une force que rien n’arrête et que rien n’effraie. »
J. Jaurès, discours prononcé au congrès de la SFIO à Toulouse en 1908.