Réponse de Paul Krüger, président du Transvaal, à Gabriel Monod (26 novembre 1900)
« Vous êtes les amis et les champions de la justice. Il me paraît donc tout naturel que vous soyez les amis des Boers qui, en défendant leur indépendance, en luttant avec acharnement contre un ennemi terrible, soutiennent uniquement la cause de la justice. Moi aussi, j’ai connu, comme vous, une Angleterre différente de celle d’aujourd’hui, celle du noble ministre Gladstone. Mais l’œuvre de Gladstone, qui était juste, a été détruite, réduite à néant par ceux qui lui ont succédé. Je ne puis croire, d’ailleurs, que la reine d’Angleterre soit informée des horreurs qui, dans les deux Républiques, se commettent en son nom. Vous avez rappelé, Monsieur, les belles origines du peuple boer ; en luttant pour notre indépendance, nous ne faisons que continuer l’œuvre de nos ancêtres. Nous espérons triompher comme eux. Je répète, et vous l’avez dit vous-même, que notre cause est celle de la justice ; celui qui aime la justice est aimé de Dieu. C’est sur lui, qui est le maître des destinées humaines, que nous comptons avant tout. Mais nous comptons aussi sur l’appui de la France. »
« La journée du président Krüger », Le Figaro, 27 novembre 1900.
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